Dans le Finistère, l’épidémie de vols de cuivre a gagné l’Ouest de la Bretagne.
« Sur les départements du Morbihan et du Finistère, on subit en ce moment à peu près un vol par nuit. Avec à chaque fois 300 m, 600 m, voir 1 km de câbles qui disparaissent », détaille Damien De Kerhor, le directeur régional d’Orange.
« Le phénomène touche également d’autres régions. Fin novembre, on avait déjà recensé plus de 2400 vols en France, c’est considérable, c’est un tiers de plus que l’année dernière. Avec à chaque fois, des milliers d’habitants qui se retrouvent privés de téléphone, d’internet. »
Des malfaiteurs avec des fourgons, des plateaux
Le mode d’action des voleurs est plutôt bien rôdé.
« Les équipes de malfaiteurs procèdent la nuit, avec des fourgons ou des plateaux. Ils accèdent aux câbles téléphoniques enterrés par le biais de regards, avant de les sectionner et de procéder ensuite à leur extraction, en utilisant leur véhicule », .détaille Pierre-Yves Caniotti, Commandant de Groupement de la Gendarmerie du Finistère.
Des milliers d’habitants privés de téléphone, d’internet
Sur le secteur de Melgven, les ennuis ont commencé il y a quelques semaines.
« Ils ont repéré une route particulièrement riche en câbles de cuivre, raconte Catherine Esvant, la maire de la commune. Et donc ils viennent presque toutes les semaines ». Avec à la clé des dégâts collatéraux pour les habitants qui se retrouvent privés de téléphone, d’internet.
Pour retrouver une telle quantité de câbles, des difficultés d’approvisionnements
Pour la réparation, Orange confirme que cela risque de prendre un peu de temps.
« Ce sont des très gros câbles, avec plus de 1800 petits fils de cuivre à l’intérieur, explique le directeur régional d’Orange. Ils ont été posés il y a des décennies et ne sont plus produits. Alors il y a des tensions sur les approvisionnements. Il faudra peut-être patienter 6 à 8 semaines avant une réparation complète ».
Les gendarmes lancent un appel à témoin
L’opérateur Orange a bien sûr porté plainte. Et pour les aider à appréhender les malfaiteurs, les gendarmes lancent aussi un appel à témoins.
« On demande à la population de signaler les comportements suspects le long des routes. Surtout, que les gens ne se mettent pas en danger, mais s’ils repèrent des fourgons, des plateaux, qu’ils nous préviennent en appelant le 17, pour que l’on puisse intervenir ».
SOURCE : France 3 BRETAGNE