Une trentaine de personnes ont été interpellées par les gendarmes. La filière criminelle avait mis à disposition « une solution numérique permettant de dérober » les voitures sans effraction. Le préjudice est estimé à 2,7 millions d’euros.
Le vaste coup de filet a mobilisé plus de 200 gendarmes aux quatre coins de France. Au total, 31 personnes, soupçonnées d’appartenir à une filière criminelle facilitant les vols de voitures ont été interpellées dans toute la France, a appris l’AFP vendredi 14 octobre auprès de la gendarmerie et de source judiciaire.
L’opération, qui a mobilisé plus de 200 gendarmes à Paris, Marseille, Lyon et Lille, a permis de démanteler une organisation qui avait mis à disposition auprès de « plus de 200 » voleurs de véhicules « une solution numérique permettant de les dérober sans effraction », a ajouté la gendarmerie dans un communiqué.
Un préjudice estimé à 2,7 millions d’euros
Ce vaste coup de filet a été mené au terme d’une enquête ouverte en mars 2020. Le préjudice est estimé à 2,7 millions d’euros entre décembre 2020 et septembre 2021, selon une source judiciaire.
Le réseau, qui comptait dans ses rangs un Espagnol et un Lituanien, agissait à l’échelle européenne et s’appuyait sur une dizaine de revendeurs. Concrètement, les voleurs, experts en piratage informatique des voitures, achetaient à l’organisation des tablettes, des logiciels et des connectiques leur permettant de « dupliquer des clés de véhicules mais également de programmer des clés vierges sans avoir l’original » et de « modifier les systèmes embarqués équipant de nombreux véhicules », selon la gendarmerie.
Plus d’un million d’euros en avoirs saisis
Ces kits numériques étaient vendus sur un site Internet, hébergé au sein de plusieurs sociétés basées en France, qui a enregistré plus de 53 000 connexions « pouvant correspondre à autant de vols ou tentatives de reprogrammation de clés ». Les perquisitions ont permis la saisie de plus d’un million d’euros en avoirs criminels, de dizaines de clés de véhicules vierges de toutes marques, ainsi que des matériels informatiques.
SOURCE LE PARISIEN/AFP (Illustration) LP/Frédéric Naizot