en

Violences faites aux femmes : les policiers et gendarmes davantage formés à l’accueil des victimes de l’industrie du porno

Les policiers et gendarmes vont être davantage formés à l’accueil des victimes de l’industrie du porno, selon un document distribué par le ministère de l’Intérieur aux commissariats et aux gendarmeries que franceinfo a pu consulter en partie. C’était « nécessaire », est-il écrit dans ce livret. 

En moyenne en 2021, les sites spécialisés comptent 19,3 millions de visiteurs uniques par mois en France. Ce document « très concret et détaillé a été mis à la disposition de tous les agents » dès la semaine du 13 novembre, « pour leur permettre, outre une meilleure connaissance et un meilleur traitement procédural des infractions concernées, d’accompagner surtout au mieux les victimes de violences sexistes et sexuelles ». Il explique que la DGPN et la DGGN ont enrichi la documentation existante avec le milieu de la pornographie afin de « mieux connaître cet écosystème, expliquer les mécanismes psychologiques à l’oeuvre dans ce type de violences ».

Ne pas banaliser ou minimiser les faits

Le livret appelle les policiers et gendarmes amenés à recevoir les plaintes de victimes de ce milieu à « lutter encore davantage contre les préjugés et les a priori sur cet environnement ». Ainsi, le document leur demande de « ne pas banaliser ou minimiser les faits », et de « garder à l’esprit le traumatisme de la victime ». A cet effet, insiste le ministère de l’Intérieur, il faut que l’accueil d’une victime de violences sexuelles dans le milieu du X soit reçue comme « toute victime de violences sexuelles : soutien, réassurance, valorisation de la démarche, questions factuelles, information des droits ».

Le ministère de l’Intérieur indique que tout jugement moral est « à proscrire », tout comme la « mise en doute de la réalité des faits, l’absence d’information sur la suite de la procédure ». « Le contexte pornographique ne doit pas modifier le traitement des violences sexuelles », est-il écrit. Concernant le consentement, qui peut être un point particulièrement délicat dans ce milieu, le document prévient les policiers et gendarmes qu‘ »il peut avoir été donné pour certaines scènes ou pratiques », mais qu‘ »il ne vaut pas accord global : il peut aussi être retiré à tout moment ».

SOURCE : France INFO
Crédit photo : https://www.sgdb91.com/violences-faites-aux-femmes-des-solutions-pour-sortir-du-silence/

Rédigé par pandore

Laisser un commentaire

GSPR : Emmanuel Macron rend un hommage inédit aux «anges gardiens» des présidents

Un gendarme réserviste retrouvé blessé à Etaples-sur-mer, des migrants soupçonnés de l’avoir séquestré