À l’occasion de ses vœux aux agents du ministère de l’Intérieur mercredi 25 janvier, Gérald Darmanin a donné plusieurs chiffres concernant les actions menées par les forces de l’ordre au cours de l’année passée.
Le ministre a notamment annoncé que 400.000 des interventions des policiers et gendarmes en 2022 avaient concerné des violences conjugales.
C’est un chiffre qui fait froid dans le dos. Le ministre de l’Intérieur n’a pas donné plus de détails, mais les données relatives aux violences conjugales enregistrées par les services de sécurité en 2022 devraient être publiées la semaine prochaine, le 31 janvier précisément.
208.000 victimes de violences conjugales en 2021
En 2021, derniers chiffres révélés par les autorités, les services de sécurité avaient enregistré 208.000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire, soit une augmentation de 21% par rapport à 2020. Ce nombre d’enregistrements avait pratiquement doublé depuis 2016, « dans un contexte de libération de la parole et d’amélioration des conditions d’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie », selon le ministère de l’Intérieur.
Ainsi, la part des faits anciens (commis avant leur année d’enregistrement) était alors passée de 18% en 2016 à 28% en 2021.
Comme les années précédentes, il s’agissait essentiellement de violences physiques, et la grande majorité des victimes étaient des femmes (87%). La Guyane, la Seine-Saint-Denis, le Nord, la Réunion, le Pas-de-Calais et le Lot-et-Garonne étaient les départements où le nombre de femmes victimes enregistrées pour 1000 habitantes était le plus élevé. 89% des mis en cause enregistrés en 2021 pour violences conjugales étaient des hommes.
Les victimes de violences conjugales signalent rarement aux services de sécurité les faits qu’elles ont subis. Ainsi, d’après l’enquête de recensement des victimations Genese, moins d’une victime de violences conjugales sur quatre a porté plainte en 2020.
En 2021, 143 morts violentes au sein du couple avaient été recensées par les services de police et les unités de gendarmerie, contre 125 l’année précédente (18 victimes en plus, soit +14%), les femmes étant les principales victimes.
SOURCE : TF1 INFO