La brigade Gend’Viti, en fonction uniquement pendant la période des vendanges, a été mise en place sur le secteur de la Compagnie de gendarmerie d’Epernay (Marne), dirigée par le commandant Yann Basso ( 2e en partant de la gauche). DR
C’est une première en France : une brigade Gend’Viti dédiée au bon déroulement des vendanges vient d’être mise en place sur le secteur d’Epernay (Marne). Composée de cinq militaires, elle sera en service jusqu’au 25 septembre, alors que les premiers coups de sécateurs pourraient être donnés dès la semaine prochaine
« Cet afflux massif de population sur le secteur des vendanges coïncide avec une recrudescence de faits de délinquance (vols, dégradations, violences…). Et la période sensible commence même en amont de la période de vendanges », rappelle Yann Basso, le Commandant de la Compagnie de gendarmerie d’Épernay (Marne), l’épicentre du vignoble de champagne.
Baptisée Gend’Viti, une nouvelle brigade dédiée à la surveillance des vendanges est testée pour la première fois. Elle dispose de divers outils : VTT électriques, ordinateurs connectés via un réseau spécifique et surtout un bus : véritable bureau mobile, il peut accueillir les usagers ou les vignerons pour des signalements ou encore des dépôts de plainte. Habillé de bleu, avec une large bande blanche sur le côté et le sigle « Gendarmerie » estampillé à l’avant, l’engin est facilement identifiable.
En attendant la Garde républicaine
« C’est symbolique pour notre action et on gagne en visibilité. C’est un point d’appui sur le terrain qui nous permet d’être au plus proche des élus et de la population », se réjouit le chef d’escadron. Mais ce qui fait la spécificité du dispositif cette année, c’est la création d’une unité dédiée à la sécurité des vendanges. Cinq militaires, un par communauté de brigade, ont été sélectionnés pour cette expérimentation.
Si elle est concluante, l’opération pourrait être déployée en 2023 sur d’autres territoires. « C’est un test qui s’inscrit dans le cadre du Plan Champagne. La gendarmerie se mobilise pour assurer la sécurité économique de la filière », explique le commandant Basso. La gendarmerie sera épaulée, d’ici à quelques jours, par la Garde républicaine. Deux escouades viendront en soutien au cœur du vignoble. Jusqu’au 11 septembre, ces militaires à cheval seront également au plus près des travailleurs dans les rangées de vignes.
Source et crédit photo Le Parisien