Le 02 octobre dernier, s’est tenue une manifestation rassemblant l’ensemble des acteurs et syndicats de Police dans une communion rarement atteinte. L’occasion de rappeler que plus de 22.000 policiers étaient dans la rue pour affirmer avec force, que le temps des vaines discussions devait laisser place à une grande concertation et plus de vigilance sur l’état des forces de l’Ordre dans notre pays par les politiques.
De toute évidence et d’avis unanime, la manifestation qu’ont réalisée les policiers, accompagnés des syndicats, mais aussi des femmes des forces de l’ordre en colère (FFOC) et autres associations qui se sentent concernées par la situation des policiers, a été un franc succès.
C’est ainsi que pas moins de 22 000 policiers ont battu le pavé, réclamant des moyens supplémentaires pour réaliser leurs missions, mais également faire savoir à la population que près de 50 policiers se sont suicidés depuis le début de l’année, dans l’indifférence générale.
Si nous devions rapporter l’équivalent de la manifestation et la dimensionner, si celle-ci avait alors concerné les fonctionnaires en général, proportionnellement, ce serait alors près d’un million de personnes qui auraient été dans la rue ! Un succès s’il en est !
Des suites à donner et des raisons d’espérer ?
La vraie question est à présent de savoir si les revendications ne vont servir que les policiers nationaux, ou bien si elles peuvent aussi avoir un impact dans l’Arme, ou encore parmi les pompiers qui manifestent également pour la prise en charge de la dangerosité de leur profession ? Parmi les demandes rapportées par nos confrères de France Info, nous pouvons retrouver :
« L’amélioration de la qualité de vie au travail », « une véritable politique sociale pour les agents du ministère de l’Intérieur », « une réponse pénale réelle, efficace et dissuasive », « la défense des retraites » et une future loi d’orientation et de programmation « ambitieuse ».
Incontestablement, ces demandes sont pleinement justifiées parmi les gendarmes, vu l’état de certaines brigades, mais aussi sur le fond concernant les missions et le manque de moyens.
Nous pouvons regretter une nouvelle fois que les journalistes n’invitent pas les APNM (association professionnelle nationale militaire) de la gendarmerie, telle que GENDXXI, pour en discuter également et faire connaître leurs positions sur les différents sujets mis sur la table, ce qui apporterait alors encore plus de force aux revendications des policiers.
Christophe Castaner de réagir et de faire connaître sa position.
Le ministre de l’Intérieur a fait savoir, qu’il promettait d’écouter les revendications de « La marche de la colère », notamment de faire prendre en compte la dangerosité du métier pour les retraites. La question se pose aussi pour les gendarmes qui sont à statut militaire, mais qui pourraient légitimement espérer que la passerelle fonctionne pour une fois dans les deux sens et se voir réserver un traitement similaire dans cette prise en compte ?
Invité sur France 2 pour réagir sur ces questions, le Ministre de l’Intérieur a livré un début de réponse.
Source France 2 et France Info.
Photo : Ouest-France