C’est dans une lettre anonyme, adressée à l’APNM GendXXI, que les gendarmes dénoncent les conditions générales de travail et l’environnement dans l’exercice des missions dévolues habituellement aux membres de la Garde Républicaine à Matignon. Un nouveau scandale qui montre que l’exécutif ne prend pas la mesure du malaise de nos gendarmes et policiers puisque de nombreuses références sont faites au dernier rapport sénatorial sur le sujet.
C’est par ces quelques mots que commence cette lettre anonyme :
« Un profond malaise règne au sein de la Compagnie de Sécurité de l’Hôtel de Matignon (CSHM) depuis maintenant plusieurs mois. Le quotidien des gardes républicains, notamment leurs rythmes de travail et leur vie de famille, a été fortement affecté par l’accroissement du temps de service consécutifs à une modification en profondeur des différents plannings de garde, à la multiplication des missions liées à la primature, avec comme toile de fond la menace terroriste permanente. »
Puis, le rédacteur s’attarde en citant de nombreux textes parus dans la presse, notamment « Ouest-France », où le directeur de la Gendarmerie, le Général Richard Lizurey, c’était longuement exprimé et souhaitait faire savoir qu’il attachait une importance croissante au dialogue entre les officiers et la base. Or, la lettre en question dénoncerait une « communication » en quelque sorte, car selon eux, rien dans les faits ni sur le terrain, ne porterait véritablement vers une amélioration en ce sens.
GENDXXI communique et apporte son appui.
GendXXI, alerté par la situation et destinataire de cette lettre n’a pas perdu de temps et réaction et a apporté son soutien immédiat par ces mots :
- Parce-qu’ils ne sentent plus soutenus par une chaîne de concertation, volontaire et dévouée, mais devenue muette aux oreilles de la hiérarchie;
- Parce-qu’ils souffrent de voir leurs libertés individuelles bafouées;
- Parce-qu’ils ne veulent plus subir les colères d’un petit chef;
- Parce-qu’ils qu’ils ne veulent plus voir leurs vies mises en danger par l’emploi d’armes réelles mises aux mains de personnels non formés et ne relevant pas de l’institution;
- Parce-qu’ils sont à bout.
Les camarades de Hôtel Matignon ont fait appel à GendXXI, en dernier ressort … via une lettre anonyme dont chacun pourra se faire une opinion sur la qualité du rédacteur ainsi que la vraisemblance des violations dénoncées.
Nous publions ici leur cri d’alarme et demandons l’ouverture immédiate de plusieurs enquêtes indépendantes :
- CNIL : pour le détournement de l’usage de de la vidéo-protection ;
- DGGN ; pour les brimades et les manquements des gradés à l’égard de leur rôle d’encadrement et le non respect des dispositions européennes sur le temps de travail (36132, fût elle provisoire depuis le temps, il tarde Mon Général !)
- Justice : pour le non respect des règles d’usage des armes, les entraînements à armes réelles et l’emploi d’armes de la Gendarmerie par des personnels relevant de la DGSE.
- #affairebennala , nous n’oublions pas, plus jamais.
Plus que jamais, la situation semble se dégrader de jour en jour, entre une « base » qui ne se sent plus ni écoutée ni comprise par sa hiérarchie, et une hiérarchie prise en étau par un exécutif qui ne se penche pas sur les vrais problèmes de corporations à bout de souffle.
Retrouvez l’intégralité des informations aux liens ci-dessous.
PJ : Lettre anonyme
Cliquer pour accéder à Lettre-anonyme-Matignon-08-2018.pdf
Source : Site internet et page Facebook GENDXXI
https://www.gendxxi.org/scandale-a-lhotel-matignon-surveillances-illegales-brimades-et-exercices-a-armes-reelles/copyright et photo « Le Pandore et la Gendarmerie » – photo d’illustration.
source photo : gouvernement.fr