Un octogénaire a fait usage d’une arme à feu avant que le gendarme ne fasse usage de son propre pistolet. Une enquête menée par l’Inspection de la Gendarmerie nationale (IGGN) a été ouverte.
Un individu âgé de 82 ans, qui avait utilisé une arme à feu, a perdu la vie dimanche en Moselle après avoir été touché par les tirs d’un gendarme qui aurait agi en état de « légitime défense », a déclaré le procureur de la République à Thionville lundi.
Selon un communiqué de Brice Partouche, une enquête a été ouverte par l’Inspection de la Gendarmerie nationale (IGGN) et l’hypothèse d’une légitime défense de la part des militaires de la gendarmerie est privilégiée, dans l’état actuel des investigations.
Une arme datant de la Seconde Guerre mondiale
Les faits se sont déroulés dimanche après-midi à Fontoy, une commune située à environ quarante kilomètres au nord de Metz. Les militaires ont été alertés au sujet d’un individu susceptible d’utiliser une arme à feu et ont découvert l’octogénaire devant son domicile, armé d’un fusil datant de la Seconde Guerre mondiale, selon les déclarations de Brice Partouche.
Selon les premières informations, l’homme n’a pas obéi aux sommations des gendarmes, mais aurait au contraire utilisé son arme à plusieurs reprises en tirant en l’air, puis en prenant une position de visée sur les gendarmes, a ajouté le magistrat.
Le médecin légiste a ensuite constaté une blessure « au niveau de la hanche » sur le corps de la victime, un élément qui devra toutefois être confirmé par une autopsie, a-t-il précisé.
« Le défunt aurait ouvert le feu en direction des militaires »
Dix-huit douilles percutées ont été retrouvées près du corps de l’octogénaire, ainsi que « au moins deux projectiles » encastrés dans un panneau de signalisation et une porte de garage derrière les gendarmes, ce qui laisse supposer que le défunt aurait tiré en direction des militaires, a également déclaré Brice Partouche.
Il a souligné que, selon les premiers éléments, « un seul tir a été effectué par les gendarmes ».