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Tentative de suicide orchestrée
Un homme de 58 ans a été condamné ce jeudi à six ans de prison ferme pour avoir agressé sa femme et des gendarmes appelés sur l’intervention alors qu’il était retranché chez lui. Devant le tribunal de Compiègne, il a expliqué avoir voulu se suicider en provoquant les militaires pour se faire tirer dessus.
Conflit conjugal et escalade de violence
Le 16 mars dernier, les gendarmes de la brigade de Ressons-sur-Matz sont appelés vers 22 heures pour un différend conjugal à Margny-sur-Matz. La victime s’est réfugiée chez son voisin. C’est à ce moment que le conjoint de celle-ci, Bruno T., 58 ans, sort de son domicile en dissimulant quelque chose derrière son dos. Le voisin par à sa rencontre pour le calmer et arrive à lui prendre l’objet en question : une baïonnette avec une lame de 29 cm.
L’intrusion de la gendarmerie
Les militaires appellent alors le Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) en renfort. À leur arrivée, une stratégie a été mise en place au vu de la dangerosité de la situation. Bruno T s’est retranché chez lui. Le voisin l’appelle pour lui proposer de fumer une cigarette et ainsi le faire sortir pour qu’il soit interpellé dans le calme. Mais une fois dehors, le quinquagénaire sort de sa manche un couteau et avance vers gendarme qui évite la lame de justesse. Afin de le maîtriser, un militaire devrait faire usage de son taser avant de l’interpeller.
Racines du conflit et tentatives de rédemption
Dans la journée, le couple s’était disputé concernant l’organisation de la fête de Pâque. Lors des repas familiaux, Bruno T, boit plus que de raison. Il assure être conscient de son alcoolisme et être suivi. « Mais pas assez. Il a demandé à être hospitalisé mais ça n’a pas pu se faire. Les enfants ne veulent plus venir à cause de son alcoolisme, témoigne sa femme. Ce jour-là, quand il est revenu de courses, il a ramené des bières. C’est ce qui a déclenché la dispute. Il m’a plaqué contre le mur. C’était la première fois que ça arrivait. »
Une descente aux enfers
Bruno T. souffre de son addiction, boit en catimini et s’est mis en tête que sa femme est devenue infidèle. Il a fait une tentative de suicide en décembre dernier et dit avoir voulu recommencer le jour des faits. « Je n’ai pas eu le courage de retourner l’arme contre moi. Je me disais que les gendarmes allaient me tirer dessus et que tout serait fini. » « Tous les ingrédients étaient réunis pour un véritable drame, analyse la substitut du procureur. Un mort a pu être évité. Mais un suicide par force de l’ordre, c’est révoltant. »
Information Le Parisien – image d’illustration.
