Un policier parisien qui rentrait chez lui après avoir quitté son service mardi matin 21 septembre a eu un différend avec un autre automobiliste. Ce dernier a exhibé une arme de poing et se serait montré menaçant. Interpellé, cet ancien membre du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) et actuel garde du corps du PDG d’Orange a été placé en garde à vue. En plus de cette arme à feu, il était muni de plusieurs couteaux.
Cet homme est accusé d’avoir exhibé une arme de poing le matin même, en se montrant menaçant envers un autre automobiliste qui est un policier de la brigade anticriminalité (BAC) nuit du VIIIe arrondissement.
L’affaire a débuté vers 08h30 lorsque ce fonctionnaire a quitté son travail et pris la route en direction des Hauts-de-Seine, en empruntant les quais. Durant son trajet, un autre automobiliste a fait une embardée, en lui coupant la route, l’obligeant à faire un écart. Le policier a klaxonné pour alerter ce conducteur imprudent. Ce dernier a alors exhibé une arme de poing de type Glock 26 selon nos informations. « Il a vaguement pointé son arme en direction du policier en faisant des cercles avec son poignet », décrit une source proche de l’enquête.
Stupéfait par ce qu’il venait de voir et l’attitude menaçante de cet automobiliste, le policier a préféré laisser passer le suspect et l’a suivi en restant à distance, tout en composant le 17 pour alerter ses collègues rapidement.
Un peu plus loin, le conducteur armé s’est arrêté brièvement et aurait effectué une marche arrière pour dissuader le policier de continuer à le suivre, avant de reprendre sa route. Les forces de l’ordre sont arrivées et ont aperçu le suspect qui venait de s’engager sur le quai du Président-Roosevelt, à Issy-les-Moulineaux. « L’homme a alors reçu l’ordre de s’arrêter et de laisser ses mains en évidence, puis a été interpellé sans difficulté à 08h40 », ajoute cette même source.
Garde du corps du PDG d’Orange
Le suspect a été placé en garde à vue. Ce dernier est ancien militaire du GIGN qui a quitté la gendarmerie il y a une dizaine d’années. Au moment des faits, il faisait partie d’un convoi, étant l’un des gardes du corps du PDG d’Orange. « Il a expliqué qu’il avait voulu tenir à distance l’automobiliste [le policier] car il craignait pour la sécurité de la personnalité qu’il protège, semble-t-il suite à un regard insistant », indique cette source. Le mis en cause a par ailleurs l’autorisation de porter l’arme de poing qu’il avait sur lui, dans le cadre de son travail.Le parquet de Paris confirme à Actu17 l’ouverture d’une enquête des chefs de « violences légères avec arme et port d’arme de catégorie D illicite ». Les enquêteurs ont en effet découvert des couteaux dans le véhicule du mis en cause.
SOURCE : ACTU17