Les vols d’huîtres s’intensifient sur la Côte d’émeraude. Pour lutter contre ce vrai trafic, la gendarmerie fait appel aux réservistes pour veiller sur quelque 3.000 tonnes de ces coquillages.
Les huîtres de Cancale (35) sont mondialement appréciées, elles sont depuis le 19 novembre dernier inscrites au patrimoine immatériel de l’Unesco.
Ces « perles » de la Côte d’émeraude suscitent toutes les convoitises. En cette période de l’année sensible, assurer la sécurité publique des zones commerciales à risque ainsi que des populations locales et déplacées est une priorité pour la gendarmerie.
Dans la nuit du 09 au 10 décembre : 3,5 tonnes d’huîtres sont dérobées dans des locaux avec un chariot élévateur à Erquy (22).
Dans celle du 12 au 13 décembre : 4,5 tonnes d’huîtres disparaissent entre deux marées avec un tracteur et une remorque à Baden (56).
Les vols s’intensifient à l’approche de Noël
Sous le contrôle du commandant de compagnie de Saint-Malo, depuis deux années, un DSIR (détachement de sécurité et d’intervention de la réserve) de neuf réservistes se déploit à Cancale et évolue de jour comme de nuit sur la bande côtière.
En totale autonomie, ce dispositif renforce la COB2 de Cancale pendant la période des fêtes de fin d’année en veillant sur 3.000 tonnes d’huîtres.
L’engagement sans faille de ces réservistes, en parfaite collaboration avec les gradés, gendarmes et GAV3 ( gendarme adjoint volontaire) de la COB (communauté de brigades) de Cancale (35), sous les ordres d’un capitaine de réserve, permet à ce dispositif d’être reconnu par toutes les autorités administratives. Il est devenu incontournable et nécessaire pour assurer la surveillance, et la prévention des vols de coquillages et crustacés du secteur répartis sur 300 hectares dans la baie.
Ce DSIR (détachement de sécurité et d’intervention de la réserve) dispose de moyens techniques adaptés : jumelles à vision nocturne OB40, tablettes numériques, concours de drone… Les militaires tissent depuis ces derniers mois des liens étroits avec les commerçants de proximité. Se présenter, écouter, échanger régulièrement avec les ostréiculteurs permet de créer un véritable partenariat entre les professionnels conchylicoles et la gendarmerie.
La confiance s’installe, les informations et les renseignements sont recueillies, une collaboration dans la lutte contre les vols et les dégradations s’établit. Les conseils donnés s’appliquent progressivement dans les installations : fermeture des entrepôts la nuit, installation de caméras de surveillance, éclairages et détecteurs de présence, vigilance de chacun. La modernité des moyens d’appui vient compléter une posture indispensable : le relationnel, le contact et la communication. La gendarmerie de proximité n’a jamais eu autant de sens.
Les réservistes de ce DSIR pourront mesurer l’efficacité de leurs actions lorsque le 24 décembre, l’intégralité des huîtres produites sur Cancale sera servie sur vos tables de fête et qu’aucun vol n’aura été enregistré.
Source : Le Roc – Journal du Réserviste opérationnel et citoyen.
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