La disparition du petit Émile dans les Alpes-de-Haute-Provence a suscité une mobilisation importante, mais les autorités n’ont toujours pas réussi à le retrouver.
Nassima Djebli, porte-parole de la gendarmerie nationale, remercie « tous les bénévoles qui se sont engagés » mais appelle à ne pas diffuser d’images sur les réseaux sociaux
Malgré la participation de plus de 800 personnes, dont des gendarmes, des pompiers et des équipes cynophiles, aucune trace du petit garçon âgé de deux ans et demi n’a été trouvée depuis sa disparition samedi dernier. Le dispositif de recherche va être adapté dans les prochains jours pour intensifier les recherches.
Émile a été signalé disparu samedi 8 juillet à 18 heures par ses grands-parents. Le petit garçon, qui jouait dans le jardin de leur maison, s’est volatilisé. Deux témoins l’ont aperçu dans une rue descendante, mais c’est là que sa trace a été perdue. Les autorités continuent d’examiner toutes les hypothèses et ont effectué de nombreuses auditions de témoins, mais jusqu’à présent, aucune explication n’a été trouvée pour sa disparition. Aucun élément ne suggère qu’un acte criminel est à l’origine de cette disparition.
Nouveau dispositif de recherche
Les recherches ont commencé immédiatement après le signalement de la disparition, mais les premiers jours n’ont pas donné de résultats positifs. Un nouveau dispositif de recherche plus ciblé et sélectif est mis en place ce mardi 11juillet, avec des moyens spécialisés pour trouver des traces et des indices. Le hameau où l’enfant a été vu pour la dernière fois est fermé aux personnes extérieures. Environ 80 gendarmes et dix militaires de l’armée de terre spécialisés dans le débroussaillage participent toujours aux recherches. Les hélicoptères et les équipes cynophiles restent disponibles en cas de besoin.
Les autorités ne perdent pas espoir
Malgré l’absence de résultats jusqu’à présent, les autorités ne perdent pas espoir et continuent de rechercher activement Émile. Si l’enfant est encore en vie et perdu dans la nature, il a passé trois nuits sans boire ni manger, dans des conditions difficiles en raison de la chaleur estivale. Cependant, les recherches se poursuivent avec détermination.
Au cours des premières 48 heures, plus de 800 personnes se sont mobilisées pour participer aux battues. Les gendarmes ont également tenté de rassurer Émile en diffusant un message audio enregistré par sa mère, mais cela n’a pas donné de résultats. Les gendarmes ont reçu plus de 500 appels de personnes proposant leur aide pour les recherches. Le préfet a salué cet élan de solidarité de la part des citoyens.
« Bien sûr, on a encore espoir de le retrouver vivant, mais ailleurs. S’il était mort dans le périmètre, les chiens l’auraient senti. S’il était vivant et caché, on l’aurait également retrouvé vu les moyens qui ont été déployés », juge un commandant de la gendarmerie auprès du Point. Reste donc a priori deux hypothèses : celle de l’enlèvement et celle de l’accident.
L’enquête judiciaire se concentre désormais sur des éléments essentiels : l’étude du bornage téléphonique de toute personne qui aurait pu passer dans la zone au moment de la disparition et les auditions de témoins. Deux maisons doivent encore faire l’objet de « visites domiciliaires », équivalent de perquisitions. Par ailleurs, toutes les personnes inscrites au Fijais (le fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes) et résidant dans la région font l’objet d’investigations.
La piste d’un accident avec une voiture ou un tracteur
La possible action d’un tiers semble maintenant privilégiée. « Soit le corps a été dissimulé après un accident, soit il a été enlevé », tranche le commandant de la gendarmerie avant d’ajouter : « c’est évident qu’après 48 heures, on a basculé dans une autre dimension ». Des auditions sont en cours. Selon La Provence , les enquêteurs privilégieraient à ce stade la piste d’un accident avec une voiture ou un tracteur.