La Gendarmerie traverse une période sombre marquée par une série dramatique de décès en service, avec la disparition de trois officiers en seulement trois jours. Ces tragédies successives mettent en lumière une vulnérabilité humaine parfois négligée derrière l’uniforme et soulignent les conditions de travail particulièrement éprouvantes des gendarmes.
Le premier drame survient le 18 décembre 2024 avec le décès du capitaine Jean-Claude Germain, commandant du Centre des opérations et du renseignement de la Gendarmerie (CORG) de Haute-Garonne. Âgé de 53 ans et fort de plus de 30 ans de service, il ressent une intense fatigue alors qu’il est en service. Rentré à son logement pour se reposer, il est retrouvé inanimé par son fils. Malgré une intervention rapide des secours, il ne peut être réanimé. Marié et père de deux enfants, ce capitaine laisse une famille endeuillée et une unité sous le choc.
Deux jours plus tard, le 20 décembre, deux nouveaux drames frappent la Gendarmerie. À Mayotte, le capitaine Florian Monnier, en mission dans le cadre du cyclone Chido, s’effondre lors d’une opération à Mamoudzou. Âgé de 50 ans, spécialiste des systèmes d’information et de communication, cet ancien du GIGN venait tout juste de rejoindre la Direction générale de la Gendarmerie nationale après une affectation en Nouvelle-Calédonie. Malgré une prise en charge rapide et son transfert au centre hospitalier de Mamoudzou, il succombe à un malaise inexpliqué. Pacsé et père d’un enfant, son décès a suscité une vague d’émotion tant auprès de ses collègues que de sa hiérarchie.
Le même jour, en métropole, l’adjudant-chef Grégory Barthelmebs, âgé de 49 ans et commandant adjoint de la brigade territoriale autonome d’Hersin-Coupigny dans le Pas-de-Calais, est victime d’un malaise cardiaque alors qu’il débute sa prise de service. Malgré l’intervention rapide de ses collègues et des secours, il décède une heure plus tard. Marié et père de deux enfants, il comptait plus de 25 ans de service au sein de la Gendarmerie nationale.
Ces trois décès successifs révèlent une réalité alarmante : une accumulation de stress, de fatigue et des conditions de travail exigeantes qui pèsent lourdement sur la santé physique et mentale des militaires. La répétition de tels drames en si peu de temps soulève la question de la prise en charge du bien-être des gendarmes, souvent confrontés à des responsabilités lourdes et à des contextes d’intervention éprouvants.