Les policiers et gendarmes bénéficieront dans quelques mois de nouveaux appareils, qui leur permettront notamment d’avoir la priorité sur les réseaux en cas d’urgence.
Des changements qui auront parfois des conséquences sur les connexions des usagers. D’ici quelques mois, dans le cadre du programme Réseau Radio du Futur, les policiers et gendarmes délaisseront leurs radios UHF et smartphones Xperia au profit d’appareils plus modernes et sécurisés. Ils seront alors équipés de téléphones Core X4 et des tablettes sous Secdroid, des versions sécurisées d’Android.
Pour entrer dans cette nouvelle ère, il ne manque plus qu’à connecter les 200.000 appareils de la marque française Crosscall, déjà acheminés, aux réseaux télécoms haut débit 4G, indique nos confrères du Parisien. Jusqu’ici les fonctionnaires et militaires utilisaient l’Infrastructure Nationale Partageable des Transmissions (INPT), le réseau de radiocommunications interopérable pour toutes les forces d’intervention et les services d’urgences. Néanmoins, le débit de celui-ci est si faible qu’il ne permet pas l’envoi de photos et de vidéos, encore moins d’organiser des vidéoconférences.
Si les communications reposaient jusqu’ici sur les réseaux radio hertziens de l’État, le nouveau système s’appuiera sur les opérateurs privés et leurs réseaux 3G et 4G.
Après avoir remporté l’appel d’offres public, les antennes-relais d’Orange seront par ailleurs privilégiées.La police nationale précise que l’accord prévoit « un accès prioritaire, allant jusqu’à une préemption du réseau en cas de saturation« . Ce dispositif serait activé dans plusieurs scénarios, comme lors d’un match de football, de la Saint-Sylvestre, d’un incendie dans une zone à faibles réseaux, d’une catastrophe ou encore d’un attentat. Il permettra aussi de s’identifier auprès des réseaux cellulaires et de débloquer un accès prioritaire en cas d’urgence, ce qui pourra interrompre subitement une communication en cours d’un usager lambda.
SOURCE : RTL