Hier soir 8 décembre, le crash d’un hélicoptère à 1.800 mètres d’altitude en Savoie, a fait cinq morts et un seul survivant, le pilote, grièvement blessé et en état d’urgence absolue. L’hélicoptère, un Airbus EC135 de la compagnie privée Service aérien français (SAF), s’est écrasé vers 19 heures, avec à son bord quatre de ses employés et deux secouristes de la CRS Alpes, un brigadier et un capitaine, sur la commune de Bonvillard, à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest d’Albertville.
Une opération de secours dans des conditions difficiles
Le pilote de l’hélicoptère, un ancien gendarme, qui avait été éjecté a pu communiquer avec sa société, la SAF. Le contact a été maintenu à plusieurs reprises avec le pilote », a expliqué le préfet de Savoie, Pascal Bolot. L’accident est survenu sur une façade boisée du massif du Grand Arc, à un moment où les conditions météorologiques étaient difficiles, a également précisé la gendarmerie. La zone du crash était enneigée avec plus de 40 centimètres sur place et le brouillard et la pluie ont rendu la visibilité aléatoire.
Une opération de secours a été rapidement mise en place, avec le peloton de gendarmerie de Savoie, pour retrouver le pilote. Près de vingt-cinq membres des secours en montagne et 15 sapeurs-pompiers étaient aussi présents en renfort. « L’accès était particulièrement difficile. Les militaires du peloton de gendarmerie de montagne ont été rapprochés grâce à un héliportage et un hélitreuillage, et ils ont terminé leur mission à pied. Ils ont fouillé la zone, ont trouvé le pilote à 21h15. A proximité, l’hélicoptère crashé et à l’intérieur les autres personnes étaient à bord, décédées », a souligné Pascal Bolot. Le survivant a été transporté à l’hôpital de Grenoble, dans un état d’urgence absolue. Il souffre de plusieurs fractures aux membres inférieurs et au bassin.
Une enquête ouverte
Le préfet, qui n’a pas avancé d’hypothèse sur les raisons de l’accident, a indiqué qu’une enquête avait immédiatement été ouverte par la procureure d’Albertville Anne Gaches afin de faire la lumière sur les circonstances du crash. Le BEA (Bureau d’enquêtes et d’analyses) a annoncé l’ouverture immédiate d’une enquête, et prépare l’envoi d’une mission sur place.
Gérald Darmanin se rend sur place
« Pour sauver des vies, ils prennent tous les risques », a rapidement réagi sur Twitter le président Emmanuel Macron dans un hommage aux secouristes décédés. « Soutien de la Nation aux familles, amis et collègues de ces héros français », a-t-il ajouté, alors que le Premier ministre Jean Castex s’est « incliné devant la douleur de leurs proches, de leurs camarades de la CRS Alpes, et de tous les membres du secours aérien français ». Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est rendu sur place ce mercredi. Les familles des victimes sont arrivées au siège du SAF (anciennement Secours aérien français), une entreprise privée créée en 1979, qui possède une quarantaine d’hélicoptères.
SOURCE EUROPE 1 AVEC AFP