Il était activement recherché par les forces de l’ordre françaises depuis le 25 août dernier.
Lors d’un contrôle de gendarmerie dans la Creuse, il avait pris la fuite en blessant deux militaires.
Il est devenu célèbre pour avoir fait l’objet d’un documentaire sur la plateforme Netflix.
Le fugitif rattrapé par la police belge
Selon la police fédérale belge, Robert-Hendy Freegard, l’escroc anglais en fuite a été arrêté hier vendredi 2 septembre, en Belgique. L’homme, libéré de prison en 2009, était devenu célèbre après être devenu le héros d’un documentaire de la plateforme Netflix : The Puppetmaster : leçons de manipulations, ainsi que le film Rogue Agent. Le 25 août dernier, alors que les gendarmes creusois venaient pour contrôler son élevage canin, l’escroc anglais avait pris la fuite en blessant « sévèrement » deux militaires.
Robert Hendy-Freegard, un escroc déjà condamné en Grande-Bretagne, a été interpellé par la police belge peu avant 17H00 à Grand-Bigard, près de Bruxelles, sur l’autoroute E40 (qui relie la capitale belge à la côte), ce que précise une porte-parole de la police fédérale. Il doit comparaître devant un juge d’instruction chargé d’exécuter le mandat d’arrêt européen délivré à son encontre, a-t-elle souligné.
Si, du côté français, les recherches étaient intenses, il faut dire que c’était surtout parce que le profil de « l’escroc de Netflix » était loin d’être celui d’un amateur. Condamné en 2005, il avait finalement été libéré en 2009 après avoir fait appel de sa condamnation. Lors de ses exactions, il s’était fait passer pour un agent des services de renseignement britannique, le MI5. Finalement, en 2007, sa condamnation à perpétuité est révoquée par la Cour d’appel britannique. Il est libéré deux ans plus tard.
1,5 million d’euros soutirés à ses victimes
Au moins dix victimes ont été recensées par la police britannique. Pour chacune d’elles, la manière de procéder de l’escroc était la même. Après avoir fait croire à ses proies qu’il était agent pour le MI5, il forçait celles-ci à vivre coupées du monde. Ensuite, grâce (ou plutôt à cause) de son emprise psychologique, il recevait toutes les économies de ses victimes. Année après année, l’escroc se servira de ces fonds pour s’offrir plusieurs montres de luxe, une dizaine de voitures ainsi que des costumes sur-mesure. En dix ans, il a réussi à obtenir plus d’un million et demi d’euros.
Depuis sa libération, l’escroc avait-il jeté son dévolu sur une nouvelle victime ? Si aucune enquête n’était ouverte sur ce point, plusieurs éléments le suggèrent. Jusqu’à l’intervention de la gendarmerie du 25 août, Robert Hendy-Freegard vivait avec sa femme, recluse, Sandra Clifton dans le petit village de Vidaillat, dans la Creuse. Visiblement sous l’emprise de son conjoint, elle n’avait plus eu de contact avec ses proches depuis sept ans. Désormais, elle s’est rapprochée de sa fille et est repartie en Angleterre, selon nos confrères du quotidien La Montagne.
Le parcours judiciaire de « l’escroc de Netflix » est loin d’être terminé. Le 30 août dernier, le parquet de Guéret a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour « tentative d’homicide » sur les deux gendarmes venus le contrôler. Depuis, l’affaire a été confiée au parquet de Limoges, aidé par la Section de recherches de la même ville. Pour ces faits, il encourt une peine pouvant aller jusqu’à 30 ans. Une peine qui peut être alourdie, puisque les faits ont été commis sur des personnes dépositaire de l’autorité publique.
SOURCE : LCI/AFP