Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que le dispositif policier prévu demain jeudi 23 mars mobilisera 12 000 policiers et gendarmes dans toute la France dont 5 000 à Paris.
Un message de « soutien » aux policiers
Le ministre a d’ailleurs adressé un message de soutien aux policiers blessés « dont deux gravement, un à Paris et un à Fos-sur-Mer » ces derniers jours, a-t-il précisé. « Le devoir des policiers et des gendarmes, c’est de pouvoir permettre la liberté des manifestations » tout en assurant « la sécurité », a-t-il aussi ajouté. Gérald Darmanin a appelé les forces de l’ordre à « ne pas répondre aux provocations de l’extrême gauche » qui, selon lui, cherche « à déstabiliser l’État ».
La neuvième journée de mobilisation intersyndicale promet d’être animée, alors que deux motions de censure ont été rejetées à l’Assemblée, entérinant l’adoption définitive de la réforme des retraites. Des rassemblements sauvages, formés lundi soir 20 mars dans plusieurs villes de France après l’annonce de ces rejets, ont parfois dégénéré entraînant des heurts avec les forces de l’ordre.
Le ministre de l’Intérieur a évoqué également ces 1 200 manifestations non déclarées ce mardi : « Jeter des cocktails molotov – comme ça a été le cas à Albi, à Dijon et dans plusieurs sous-préfectures -, saccager des mairies – ça a été le cas à Lyon -, s’en prendre à des dizaines et des dizaines de permanences de parlementaires, de sièges de partis politiques, de s’en prendre directement à des domiciles de femmes et d’hommes qui sont élus, c’est absolument inacceptable (…) cela n’a rien à voir avec la réforme des retraites », a déclaré le ministre, ajoutant que les forces de l’ordre seraient déployées pour « garantir la liberté de manifester ». « Non au désordre, à la bordélisation », a-t-il ajouté.
Au total, « 855 interpellations ont été faites en France, pour 843 gardes à vue » depuis le jeudi 16 mars, date du recours au 49.3 par le gouvernement, a noté le ministre de l’Intérieur.