Le conflit sur la réforme des retraites s’est poursuivi, jeudi 23 mars, avec un regain de mobilisation et des violences inédites au neuvième jour de mobilisation. Des incidents ont éclaté à Paris et dans plusieurs grandes villes françaises. Selon le ministère de l’Intérieur, 457 personnes ont été interpellées et 441 policiers et gendarmes blessés.
Mobilisation et violences en hausse
Entrée dans son troisième mois, la contestation contre la loi controversée de l’exécutif a rassemblé entre 1,089 million (Intérieur) et 3,5 millions (CGT) de manifestants jeudi. Signe que le 49.3 décidé par le gouvernement et l’intervention, la veille, du président de la République n’ont pas refroidi les ardeurs des opposants.
la violence, qui n’avait jusqu’ici été que sporadique, a également fait une entrée en scène spectaculaire dans le jeu entre le gouvernement et les syndicats.
Porte de la mairie de Bordeaux incendiée, « scènes de chaos » dénoncées par la maire de Rennes, canons à eau à Lille et Toulouse, manifestante avec un pouce arraché à Rouen, commissariat pris pour cible à Lorient (Morbihan)… Les violences sont montées d’un cran. Presque partout dans les métropoles. « Inacceptables », juge la Première ministre Elisabeth Borne.
À Paris, des violences ont éclaté en tête de la manifestation avec leur lot de vitrines brisées et de mobilier urbain détruit, et des incidents se sont poursuivis en soirée dans le sillage de cortèges dits « sauvages ». À rebours d’un défilé où la grande majorité des manifestants a marché pacifiquement.
Feux de poubelle, sirènes et gyrophares ont strié une nuit où des grappes de manifestants ont joué au chat et à la souris avec les forces de l’ordre.
La préfecture de police de Paris a fait état de 103 personnes interpellées dans la capitale. Gérald Darmanin a dénoncé la violence de « casseurs souvent venus de l’extrême gauche ».
SOURCE : France 24