Depuis 2000, la Gendarmerie nationale a écarté une vingtaine de personnels, qui n’avaient pas leur place « chez nous », selon son ancien directeur général, le général Richard Lizurey.
Après l’attaque au couteau survenue le 3 octobre dans l’enceinte de la préfecture de police de Paris, le général Richard Lizurey, alors encore en fonction en tant que directeur général de la Gendarmerie nationale, a fait état, lors d’une audition au Sénat, début octobre d’une « vingtaine de cas en cours de traitement ».
Et de préciser que ces cas « ne sont pas tous en rapport avec l’islamisme. Certains sont liés à l’extrême droite ». Il a également averti que « pour ce qui est du dispositif anti-radicalisation de la Gendarmerie, tout peut arriver, dans n’importe quelle institution ».
« Depuis 2000, nous avons traité et accompagné vers d’autres horizons professionnels une vingtaine de personnels dont on estimait qu’ils n’avaient pas leur place chez nous », a indiqué le général Richard Lizurey. « Personne n’est à l’abri, et il nous faut avoir des garanties dans ce domaine. »
Détection des signaux faibles
« Aucun système n’a de garantie absolue. Nous avons mis en place depuis 2013 un système d’identification des signaux faibles, qui s’est amélioré et qui a évolué en 2015, à la suite d’un incident important », a poursuivi le général Lizurey.
Selon l’ancien directeur général de la Gendarmerie nationale, « il existe toute une chaîne qui remonte par les compagnies et les groupements vers le Bureau de la lutte anti-terroriste ». Un travail est mené toutes les semaines sous la responsabilité de son chef de cabinet. Il permet de lister les sujets et les cas individuels.