Le gouvernement français va déployer 1800 policiers et gendarmes à Mayotte pour déloger et expulser les sans-papiers. L’opération «Wuambushu» devrait durer deux mois, détruire près d’un millier de «bangas» en tôle et expulser au moins 10 000 sans-papiers vers les îles voisines des Comores, tout en arrêtant les délinquants violents. La moitié des 300 000 habitants de Mayotte seraient en situation irrégulière et vivraient dans des habitats insalubres, avec un taux de pauvreté de 70%. Les autorités locales considèrent que ces personnes sont responsables de la délinquance trois fois plus importante qu’en métropole et perpétuent l’insécurité. Cependant, les associations humanitaires dénoncent une violation des droits de l’homme et de l’enfant, car de nombreuses familles, souvent avec des enfants en bas âge, seront expulsées vers les Comores sans avoir eu accès à des procédures régulières pour demander l’asile.
Des relations qui s’enveniment
Le cas de Mayotte illustre les défis auxquels est confrontée la France en matière d’immigration. Le gouvernement est sous pression pour agir face à l’augmentation du nombre de migrants, mais les solutions proposées sont souvent contestées. La crise migratoire a également des conséquences sur les relations avec les pays voisins, notamment les Comores.