N’est pas Émile Zola qui veut. Ces jeudi 6 et vendredi 7 mai, Assa Traoré sera jugée pour une tribune intitulée « J’Accuse… ! » publiée le 18 juillet 2019. Dans celle-ci, la fondatrice du comité « La Vérité Pour Adama », du nom de son frère décédé le 19 juillet 2016 à l’issue d’une interpellation par la gendarmerie, s’en prend nommément aux militaires impliqués. Ces derniers ne sont pas mis en examen mais demeurent sous le statut de « témoin assisté ».
Commençant par une référence au texte de l’écrivain Émile Zola publié en 1898, Assa Traoré dresse un parallèle entre l’affaire qui concerne son frère et celle de Dreyfus « une justice que la France était incapable de rendre ». C’est pourquoi « dans ce même pays que moi, Assa Traoré, j’accuse à mon tour ». Au fil des lignes, la militante antiraciste s’en prend tour à tour aux gendarmes pour « avoir tué mon frère Adama Traoré », à « Yves Jannier, procureur de la République de Pontoise, d’avoir publiquement menti » ou encore aux « médecins du service mobile d’urgence et de réanimation d’avoir inventé une addiction à l’alcool et aux stupéfiants ».
SOURCE : MARIANNE