Une traque en pleine nature, avec 184 élèves officiers de Saint-Cyr et 500 élèves de gendarmerie : c’est un exercice vraiment pas comme les autres qui s’est déroulé ce week-end du 3 avril.
Un exercice impressionnant par son ampleur et son réalisme : l’Ecole des Officiers de Gendarmerie Nationale (EOGN) de Melun, l’école de gendarmerie de Dijon et le troisième bataillon de Saint-Cyr ont uni leurs forces pour réserver à leurs élèves une surprise vraiment pas comme les autres. Pendant tout un week-end, ils ont participé à la simulation plus vraie que nature d’une traque, essentiellement en forêt de Fontainebleau (Seine-et-Marne). Dans le rôle des fuyards, 184 élèves officiers de Saint-Cyr, et dans celui des traqueurs, près de 500 élèves de gendarmerie, lancés dans un jeu du chat et la souris dans des conditions réelles.
« Le but est d’être réaliste, ni plus ni moins, sur une recherche opérationnelle, explique le colonel Bardy, qui dirigeait l’exercice côté EOGN. C’est la force de la Gendarmerie que de pouvoir engager, sur un délai très court, beaucoup de moyens, avec derrière une gestion logistique complexe qui nécessite une expertise ».
Dès le vendredi soir, les officiers de Saint-Cyr, âgés d’une vingtaine d’années, ont été déposés en forêt, sans équipement ou presque : « ils n’ont reçu qu’une portion de survie et de l’eau, explique le lieutenant-colonel Brice, qui commande le 3e bataillon de Saint-Cyr. C’est pour eux l’occasion de se mettre en situation d’être des chefs de groupe, et d’assimiler très vite. On voulait les mettre en difficulté pour qu’ils s’aguerrissent et fassent preuve d’autonomie ».
Répartis en équipes de six, ils ont donc dû se cacher, et atteindre un objectif, sans dormir ou presque, et dans des conditions climatiques difficiles avec le froid : « Ils doivent se faire aider par la population. Cela nous permet de nous rendre compte de leur état d’esprit ».
Et assurément, cette opération commando a atteint son but : « il y a eu un engagement remarquable de la part de nos élèves qui ont profité du réalisme du dispositif pour s’engager pleinement, se réjouit le colonel Bardy. Tactiquement, ils ont été à la hauteur. On leur donne les codes pour être opérationnels dès le premier jour de leur future affectation ».
Tous les jeunes, en effet, sont à la fin de leur parcours de formation, et seront appelés dès les prochains mois à occuper leurs premiers postes. Pendant tout le week-end, ils ont pu compter sur le soutien de la population, qui a parfois aidé certains à se cacher ou à s’approcher de leur objectif, soit guidé les gendarmes dans leur traque. Ce fut aussi l’occasion de mettre à profit les chiens dénicheurs, jumelles infrarouges ou autres moyens aériens, avec une efficacité redoutable.
Source Actu.fr