Bruno Retailleau, confirme le retour de la droite à un ministère clé, au sein d’un gouvernement aux équilibres précaires. Mais le nouveau ministre de l’Intérieur s’installe sans l’ancien directeur de la Gendarmerie et patron du GIGN qui a refusé le poste de ministre délégué à la sécurité intérieure.
Lors de la passation de pouvoir avec Gérald Darmanin, le nouveau ministre de l’Intérieur a martelé lors de son discours sa priorité sur le rétablissement de l’ordre en France.
Place Beauvau, Gérald Darmanin a prononcé son discours de passation de pouvoir à Bruno Retailleau. «On peut servir son pays car seuls comptent le mérite, le travail et l’amour de la France. La République est belle, et aujourd’hui je pars avec le sentiment d’avoir servi le mieux que je pouvais mon pays. Monsieur le ministre, je vous souhaite très sincèrement, à vous et à votre équipe, les vœux de réussite dans vos fonctions à vous et au gouvernement Michel Barnier», a-t-il déclaré. «Je veux vous dire que les Françaises et Français attendent de nous, collectivement», a poursuivi Gérald Darmanin, avant de remercier ses collaborateurs, mais aussi policiers, gendarmes, sapeurs-pompiers, agents du corps préfectoral. «Je pense avoir toujours été au devant. Bien sûr, nous avons fait des erreurs, mais nous avons fait de notre mieux.»
Bruno Retailleau s’est par la suite exprimé. «Je ne céderai rien, je ne tolérerai aucune offense physique et verbale contre les forces de l’ordre. […] Le message est clair : les Français veulent plus d’ordre dans la rue, aux frontières», a-t-il lancé. «Trois priorités : la première, rétablir l’ordre, la deuxième, rétablir l’ordre, la troisième, rétablir l’ordre. Quand il n’y a pas d’ordre, c’est la liberté qui est menacée. Je crois à l’ordre comme la condition de la fraternité. Tout ne va pas se faire d’un coup de baguette magique. Jamais, je ne raconterai d’histoire aux Français.» a-t-il insisté.