De violents affrontements sont survenus ce dimanche matin entre les forces de l’ordre et une trentaine de personnes, près de la route du sanatorium, à Païta. Quatre gendarmes ont été légèrement blessés et la RT1 a été coupée dans les deux sens, pendant une demi-heure, au col de la Pirogue.
Situation très tendue ce 9 mars au matin, au col de la Pirogue, à Païta. Selon un automobiliste qui circulait, un couple de motards s’est fait stopper sur la route par une demi-douzaine de personnes, à hauteur de la route du sanatorium, peu après 8 h 30. « On a appelé aussitôt les gendarmes », témoigne cet automobiliste.
L’incident n’est pas isolé. Peu avant, un véhicule de la gendarmerie avait déjà été la cible de jets de pierres, évités de justesse. Des collègues ont été appelés en renfort sur la zone mais la situation a dégénéré en face-à-face entre les militaires et des personnes provenant de la tribu de Saint-Laurent.
Route coupée pendant une demi-heure
D’après le commandant de la gendarmerie Nicolas Matthéos, « quinze à trente jeunes alcoolisés et violents »sont à l’origine de ces heurts.
« Grâce à la réactivité de la gendarmerie mobile, la situation a été rapidement sous contrôle. Nous avons réussi à repousser ces jeunes qui avaient pris possession de la chaussée », précise le commandant de la gendarmerie qui reconnaît toutefois que l' »opération a été difficile ».
Les forces de l’ordre ont fait usage de LBD (lanceurs de balles de défense) et de grenades lacrymogènes pour repousser les assaillants vers la tribu et sécuriser la route, qui a été fermée à la circulation pendant une demi-heure. Quatre gendarmes ont été légèrement blessés par les jets de pierres.
Discussions avec les coutumiers
L’interdiction de circulation a été levée aux alentours de 10 h 30. Un peloton de gendarmerie se trouvait encore le long du col de la Pirogue à la mi-journée pour sécuriser cette portion de route très fréquentée, qui relie Nouméa à l’aéroport de Tontouta.
« Nous sommes en contact avec les autorités coutumières de la tribu et le président de l’aire coutumière, indique le général Nicolas Matthéos. De leur côté, ils font le nécessaire pour ramener le calme et nous aider à retrouver les jeunes qui devront rendre des comptes à la justice. »