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L’état d’urgence, instauré le 16 mai 2024 suite aux violences sur l’archipel, sera levé demain à 20 heures, heure de Paris. Cette levée a pour objectif de faciliter les réunions des différentes composantes du FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) et les déplacements des élus ou responsables sur les barrages.
La sécurité va être renforcée. 480 gendarmes mobiles supplémentaires seront envoyés en renfort. Depuis le début des troubles, environ 3 500 forces de l’ordre sont déjà déployées dans l’archipel.
Bilan des Violences
Les violences ont causé la mort de sept personnes, dont deux gendarmes. En outre, 122 policiers et gendarmes ont été blessés et plus de 460 individus ont été interpellés. Près de 25 barrages ont été nettoyés dans les secteurs de Magenta, Tuband, Montravel, Normandie et Vallée-du-Tir.
Dégel du corps électoral
La crise actuelle a été déclenchée par l’adoption d’une réforme à Paris visant à élargir le corps électoral local, en incluant les personnes résidant depuis au moins dix ans en Nouvelle-Calédonie. Les indépendantistes craignent que cette réforme ne marginalise davantage la population autochtone kanak
Référendum national
Le président Emmanuel Macron a évoqué l’idée d’un référendum national sur cette réforme, une proposition qui a suscité la surprise et les interrogations. Le Président a précisé que cela n’était pas une intention ferme mais plutôt une lecture de la Constitution, soulignant la nécessité d’un accord politique local avant toute décision.
Réactions et Perspectives
Le FLNKS a renouvelé son appel au calme et demandé de desserrer les principaux axes de circulation pour permettre l’ouverture de négociations concrètes et sérieuses.
Une mission de dialogue composée de trois hauts fonctionnaires a été installée par Chef de l’Etat pour travailler à un accord global sur le dégel du corps électoral, en engageant des discussions bilatérales avec toutes les parties prenantes.
L’exécutif espère que la levée de l’état d’urgence facilitera le dialogue et le retour à l’ordre public, soulignant que seul un accord politique durable entre les responsables locaux pourra garantir une paix stable.
La situation sur le terrain
Malgré les violences, certaines zones de Nouméa conservent une apparence paisible, avec des familles et des promeneurs profitant des terrasses ensoleillées. Cependant, les résidents expriment une inquiétude latente après des jours de troubles et de violences.
La situation en Nouvelle-Calédonie reste tendue mais des efforts concertés sont en cours pour rétablir le dialogue et trouver une solution politique durable. Le renforcement des forces de sécurité et la levée de l’état d’urgence sont des étapes cruciales dans cette démarche.
