Trois parlementaires ainsi que la présidente d’une collectivité provinciale de Nouvelle-Calédonie ont souhaité jeudi le départ du chef de la gendarmerie après la révélation de sa condamnation en 2020 pour violences conjugales.
«J’ai signalé cette nuit aux plus hautes autorités de l’État que cette fonction était incompatible avec ce type de délit et qu’il fallait au plus vite prendre la décision de renvoyer ce colonel en Métropole», a écrit Sonia Backés, qui dirige la province Sud où se trouve Nouméa, sur sa page Facebook.
L’élue non indépendantiste ajoute que «dans un pays où 22% des femmes sont victimes de violences, (…) la décision de changer la tête de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie ne doit pas souffrir d’une hésitation».
Dans un communiqué, les députés Philippe Gomes et Philippe Dunoyer, et le sénateur Gérard Poadja, tous trois membres du parti de centre droit Calédonie Ensemble, ont considéré que cette condamnation «disqualifiait le colonel Eric Steiger pour exercer les responsabilités de commandant des forces de gendarmerie en Nouvelle-Calédonie».
Ils ont ensuite cité le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a récemment affirmé que «tout gendarme condamné pour violences conjugales ne devait plus être en contact avec le public» et que «les traitements de ces violences seraient désormais prioritaires pour les policiers et gendarmes partout en France».
«Pour toutes ces raisons, nous considérons que le ministre de l’Intérieur doit impérativement procéder au remplacement de l’intéressé», ont-ils indiqué, rappelant le «fléau» des violences faites aux femmes en Nouvelle-Calédonie.
Ces réactions font suite à des révélations du site Mediapart selon lesquelles Eric Steiger, nommé commandant de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie le 8 juillet, a été condamné en mai dernier pour violences physiques et psychologiques sur son épouse.
Des violences commises entre 2017 et 2018
Ce colonel de 48 ans avait écopé en première instance en février 2020 de six mois de prison avec sursis pour des violences commises entre novembre 2017 et juin 2018, avant de voir sa peine réduite en appel à 6.000 euros d’amende par la cour d’appel de Paris, a rapporté le site d’investigation.
Source Le Figaro