Après plusieurs accidents de chasse très médiatisés, le patron de la puissante Fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen, s’est longuement exprimé dans les colonnes du JDD. Il en a profité pour faire une proposition pour le moins inédite. «Je pense qu’en matière de police de proximité, les fédérations départementales des chasseurs ont un rôle à jouer pour contribuer à la prévention et à la surveillance des territoires en complément des missions régaliennes de l’État», a-t-il avancé.
Le patron des chasseurs pense que les chasseurs pourraient épauler les gendarmes pour lutter contre «la délinquance rurale et environnementale». Et il compte bien évoquer cette possibilité lors du congrès des maires, du 16 au 18 novembre. Ce rôle pourrait être confié aux «agents de développement» de la Fédération, qui sont des «professionnels formés et assermentés».
Une «convention» signée entre communes et chasseurs
«Ils pourraient, demain, sous le contrôle de l’État et des maires, avoir des missions plus larges pour s’occuper des dépôts d’ordure illégaux, de la divagation des animaux domestiques, des problèmes liés à la présence de véhicules motorisés dans la forêt à des endroits sensibles, etc.», propose Willy Schraen. Concrètement, il ne s’agirait pas de «donner des armes aux chasseurs […] ni de transformer nos agents en policiers de l’environnement», mais de «dresser des procès-verbaux et de constater des flagrants délits», détaille le patron de la Fédération.
Ce partenariat prendrait la forme d’une «convention» signée entre les communes rurales et les fédérations départementales des chasseurs, «pour la réalisation de certains constats». «En réalité, beaucoup de maires font déjà appel à nous, mais notre action est limitée pour répondre à leurs attentes. Il s’agirait donc de donner un cadre légal à notre intervention», fait-il valoir.
Source Le Figaro