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Narcotrafic à 110 millions d’euros : un couple de retraités au cœur de l’affaire

Depuis lundi 2 juillet, seize prévenus, dont trois détenus, comparaissent devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour une série d’accusations graves liées à un trafic de drogue d’une ampleur impressionnante. Ce procès met en lumière un réseau de trafic de drogue transnational, avec des ramifications en France et au-delà. Le point central de l’accusation est un couple de retraités accusé d’avoir transporté de grandes quantités de cannabis entre l’Espagne et la France. En l’espace d’un an, ce couple aurait acheminé plus de 15 tonnes de cannabis, une quantité évaluée à 110 millions d’euros.

Le démantèlement du réseau

L’affaire commence à prendre forme en été 2020, lorsqu’un couple de retraités est arrêté. Ce couple utilisait une cache aménagée dans leur véhicule pour transporter de la drogue depuis l’Espagne jusqu’à Bordeaux. Cette arrestation a marqué le début d’une série d’interventions policières qui ont progressivement démantelé le réseau. En juin 2022, après plusieurs opérations, la police arrête huit hommes âgés de 25 à 35 ans, soupçonnés de jouer des rôles clés dans cette organisation criminelle.

Les perquisitions et les saisies réalisées au cours de ces opérations mettent en évidence l’ampleur de ce réseau. Près de 600 kilos de résine de cannabis, 40 kilos d’herbe, 5 kilos de cocaïne, plusieurs armes, dont deux fusils d’assaut, et une somme considérable d’argent liquide (170.000 euros) sont saisis. En outre, des produits de luxe, tels que des montres Rolex, sont également confisqués. Lors de l’arrestation initiale du couple de retraités, six autres personnes sont appréhendées, et 450.000 euros en numéraire sont découverts.

Les ramifications du réseau

L’enquête ne se limite pas seulement à la région bordelaise. En mai 2021, une autre opération est menée, cette fois-ci dans la région lyonnaise, aboutissant à l’arrestation de plusieurs autres suspects et à la saisie de 950 kilos de résine de cannabis et de près de 200.000 euros en liquide. Les enquêteurs identifient ensuite les têtes présumées du réseau, opérant principalement à Lyon.

Selon les estimations des enquêteurs, le couple de retraités aurait, à lui seul, importé plus de 15 tonnes de cannabis sur une année, générant ainsi des revenus colossaux. Ce couple n’était pas le seul canal d’importation : d’autres routes et moyens, notamment par l’intermédiaire de poids lourds en provenance du Maroc, sont également mis à jour.

Complexité et portée du réseau

Le réseau démantelé présente une structure complexe et étendue, impliquant de nombreux protagonistes et des ramifications internationales. Le démantèlement de ce réseau est le fruit d’un travail de longue haleine de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Bordeaux. Cette organisation a permis de mettre à jour non seulement les opérations locales, mais aussi les connexions internationales, rendant le démantèlement d’autant plus significatif.

Ce procès met en lumière non seulement l’ingéniosité des trafiquants, qui utilisent des véhicules ordinaires pour des opérations illégales à grande échelle, mais aussi l’efficacité de la coopération entre différentes branches des forces de l’ordre pour lutter contre le trafic de drogue.

Ce couple de retraités, en apparence ordinaire et sans histoires, s’est révélé être au cœur d’un réseau criminel sophistiqué, brouillant les stéréotypes et rappelant que le crime organisé peut recruter des individus de tous horizons.

PROCES TRAFIC DROGUE

Rédigé par pandore

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