Le ministre de l’Intérieur annonce multiplier par quatre le nombre de membres des forces de l’ordre mobilisés ce jeudi 29 juin, par crainte de nouvelles émeutes en lien avec la mort de Nahel lors d’un contrôle routier.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé ce jeudi aux journalistes à Mons-en-Baroeul, dans le Nord, que 40.000 policiers et gendarmes seront mobilisés ce soir, dont 5000 à Paris, alors que l’exécutif craint de nouvelles émeutes.
C’est « quatre fois plus » que les effectifs déployés dans la nuit de mercredi à jeudi où « 9000 » forces de l’ordre étaient engagées, dont 2000 sur la « plaque parisienne », a-t-il ajouté.
« Nous avons à nouveau mobilisé extrêmement fortement le ministère de l’Intérieur pour que la réponse de l’État soit ferme », a-t-il assuré, disant vouloir « rétablir l’ordre républicain ».
Le policier suspendu
« Attaquer les écoles, incendier un centre social, incendier une mairie n’a rien à voir avec ces histoires de Nanterre », a par ailleurs estimé le ministre, assurant de cette façon que la mort du jeune Nahel ne peut en aucun justifier toute forme de violence ou de dégradation.
« Les professionnels du désordre doivent rentrer chez eux », appelle-t-il.
Gérald Darmanin a par ailleurs annoncé la prochaine suspension du policier auteur du tir visant Nahel, et qui fait l’objet d’une information judiciaire pour « homicide volontaire ». « J’ai demandé au préfet de police de suspendre administrativement le policier », a déclaré le ministre.
Darmanin redit sa « confiance » aux policiers
Il a dans le même temps salué les forces de l’ordre pour leur travail dans le cadre des émeutes, assurant être « à leurs côtés » et leur redire sa « confiance ».
« Ils ont été la cible d’énormément d’attaques, je rappelle que plus d’une dizaine de commissariat ou de casernes de gendarmerie ont été attaquées », a-t-il rappelé.