Au moins une dizaine de mineurs ont été entendus dans les Pyrénées-Orientales pour avoir perturbé l’hommage aux professeurs Dominique Bernard et Samuel Paty. Plus de 500 incidents avaient été relevés en France lors de la minute de silence.
Un enfant âgé de 10 ans résidant dans les Pyrénées-Orientales a été entendu par les gendarmes pour avoir perturbé le 16 octobre le temps d’hommage aux professeurs Dominique Bernard, tué à Arras, et Samuel Paty, a-t-on appris vendredi auprès du parquet de Perpignan.
Cet enfant est le plus jeune des mineurs, âgés de 10 à 16 ans, qui ont été entendus dans ce département pour des raisons similaires « dans la semaine qui a suivi la minute de silence » observée dans les collèges et lycées le 16 octobre, a précisé Jean-David Cavaillé, procureur de la République. Il a écopé d’une « mesure éducative ».
Une dizaine de mineurs entendus
Au moins une dizaine de mineurs ont été entendus dans le département. Ils avaient fait l’objet d’un signalement de la part de l’Éducation nationale, a-t-il encore indiqué. « Dès lors qu’on a un signalement fait par l’Éducation nationale, on est obligé de vérifier les conditions dans lesquelles l’enfant a été élevé », selon le procureur.
« Lorsqu’un élève a pu exprimer des paroles ou des postures de contestation » au cours de ces temps d’hommage, « les faits ont été transmis par voie hiérarchique aux autorités compétentes », a noté de son côté le rectorat de l’académie de Montpellier, dont dépendent les Pyrénées-Orientales, sans préciser combien d’élèves étaient concernés.
Mesures éducatives, stages de citoyenneté…
Les « réponses ont été différentes, selon l’âge des jeunes, la nature des propos et puis leur parcours (…) Parfois il y a des mesures éducatives, parfois il y a des stages de citoyenneté pour les plus grands. Aucun n’est allé devant le tribunal », a déclaré Jean-David Cavaillé.
Dans le cas de l’enfant âgé de 10 ans, « on a mis en place une mesure éducative », a indiqué M. Cavaillé. « Un éducateur va travailler avec lui. On n’est pas au pénal, il a dix ans, on ne peut pas faire de pénal. C’est juste une mesure éducative », a-t-il précisé.
source Le Parisien