1 000 interpellations, 200 incarcérations, 300 armes saisies lors des opérations place nette, détaille le directeur de la Gendarmerie Nationale, le général d’Armée Christian RODRIGUEZ.
La lutte contre le narcotrafic en France fait l’objet d’auditions parlementaires impliquant les hauts fonctionnaires de la police et de la gendarmerie, suite à des déclarations alarmantes de magistrats de Marseille sur la perte de la guerre contre le trafic de drogue.
Malgré les défis, les patrons des forces de l’ordre, le général Rodriguez pour la gendarmerie et Frédéric veaux pour la police, insistent sur la nécessité de renforcer la collaboration entre services administratifs et judiciaires. Les auditions révèlent toutefois des lacunes dans la circulation des renseignements entre les différents niveaux, en raison de divergences entre les informations judiciaires et administratives.
Ils déplorent le manque d’une base de données centralisée pour stocker et recouper les informations, tout en exprimant des préoccupations quant à la sécurité des données en cours d’enquête. Ils appellent également à une meilleure coordination avec les douanes et les services fiscaux, ainsi qu’à une amélioration des capacités technologiques pour suivre l’évolution des méthodes de trafic, notamment l’utilisation de la cryptomonnaie et des plateformes numériques.
Les opérations « place nette »
Elles visent à démanteler les points de deal, mais sont critiquées pour leur efficacité à long terme. Malgré cela, elles sont défendues par les directeurs de la police et de la gendarmerie, qui soulignent leur impact sur la sécurité et la dissuasion des trafiquants. Le président Macron annonce même un renforcement de ces opérations, avec dix interventions hebdomadaires prévues.
Le bilan ce jour est de « 1 000 interpellations, 200 incarcérations », « 300 armes saisies » lors de ces opérations place nette, détaille le directeur de la gendarmerie nationale
« Repentis et informateurs »
La question des « repentis » et des « informateurs » est également abordée, avec des avis divergents sur la manière de les traiter. Si certains plaident pour un renforcement du statut juridique des repentis, d’autres insistent sur la nécessité de maintenir une distinction claire entre les deux catégories et de ne pas faire de promesses inappropriées aux informateurs. Néanmoins, leur rôle crucial dans la collecte de renseignements est reconnu, même s’ils présentent des défis en termes de gestion et de contrôle.
Enfin, ces auditions soulèvent la question de la corruption au sein des forces de l’ordre, avec des mesures de prévention préconisées pour éviter que les fonctionnaires ne soient entraînés dans des actes répréhensibles. Les auditions se poursuivront dans les prochains mois, avec l’objectif de fournir un rapport parlementaire final en mai.
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