La loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi) et son budget de 15 milliards d’euros sur cinq ans arrivent ce lundi 14 novembre devant l’Assemblée nationale. La cybersécurité occupe une place centrale dans le projet porté par Gérald Darmanin.
Le texte, déjà adaptée par le Sénat, compte plus d’un millier d’amendements et doit occuper les députés jusqu’à la fin de la semaine. Quelles sont les principales mesures ?
Avec en ligne de mire la coupe du monde de rugby 2023 et les JO de Paris 2024, la Lopmi prévoit d’augmenter les effectifs de police et de gendarmerie avec la création de 3.000 postes dès l’an prochain et 8.500 d’ici cinq ans. Pour la sécurité des Jeux olympiques, la préfecture de police de Paris doit recevoir 1.000 policiers supplémentaires. Pour lutter contre les violences intrafamiliales, le nombre d’enquêteurs spécialisés doit passer de 2.000 à 4.000.
Le ministre de l’Intérieur veut également (ré)implanter 200 brigades de gendarmerie dans les zones rurales et créer 11 nouvelles unités de forces mobiles.
La cybersécurité aux avant-postes
Face à la hausse constante de la cyber-délinquance, Gérald Darmanin veut mettre en place un numéro d’urgence que particuliers, professionnels, établissements publics, collectivités… pourront contacter lorsqu’ils sont victimes d’une attaque en ligne. Que ce soit une cyberattaque ou une escroquerie, la victime aura au bout du fil un agent spécialisé pour leur donner toutes les informations et l’accompagnement nécessaires.
Le ministère compte également créer 1 500 postes de « cyberpatrouilleurs » supplémentaires.