Dans un monde où l’information circule à une vitesse vertigineuse, la capacité à discerner le vrai du faux est devenue une compétence essentielle. En tant que gendarme, je suis quotidiennement confronté aux multiples facettes de la délinquance, qu’elle soit numérique ou traditionnelle. La montée en puissance de l’intelligence artificielle (IA) et la prolifération des fake news ajoutent une couche de complexité à notre mission de protection et de prévention.

L’Intelligence Artificielle : un outil à double tranchant
L’IA révolutionne notre manière d’interagir avec l’information. Elle facilite l’accès à des données en temps réel, améliore l’efficacité des investigations et permet de traiter des volumes considérables de données. Cependant, cette même technologie peut être détournée pour créer des deepfakes, des vidéos truquées ou des textes générés automatiquement qui semblent authentiques. Ces manipulations peuvent semer la confusion, alimenter des théories complotistes et même influencer les citoyens.
La Délinquance numérique : une menace en évolution

La délinquance numérique, ou cybercriminalité, englobe une multitude d’infractions : fraudes en ligne, escroqueries, piratage de données, et bien plus encore. Les cybercriminels exploitent les vulnérabilités des systèmes informatiques et la crédulité des utilisateurs pour mener à bien leurs méfaits. La sécurisation des messages et la protection des données sont des enjeux cruciaux pour contrer ces menaces.
L’Éducation à l’esprit critique : une nécessité
Face à ces défis, l’éducation à l’esprit critique apparaît comme une nécessité. Il est impératif d’apprendre à nos concitoyens, dès le plus jeune âge, à questionner les informations qu’ils reçoivent, à vérifier les sources et à développer un regard critique sur le monde qui les entoure. Cette démarche doit être intégrée dans les programmes scolaires, mais aussi dans les formations continues pour les gendarmes!
Les initiatives pour promouvoir l’esprit critique
Plusieurs initiatives voient le jour pour répondre à ce besoin. Par exemple, le collectif « Esprit Critique » propose des formations innovantes pour aiguiser l’esprit critique des jeunes. En 2025, plus de 1800 lycéens et membres du Conseil régional des jeunes de Nouvelle-Aquitaine pourront suivre le parcours « Cogito », une formation qui vise à attester des compétences de raisonnement logique, d’analyse et d’autocritique. Ces initiatives sont essentielles pour former des citoyens éclairés, capables de résister aux manipulations et aux désinformations.
Conclusion : vers une société plus éclairée?
Développer son esprit critique est une démarche individuelle et collective. En tant que gendarme, je suis convaincu que cette compétence est un rempart contre les dérives de l’IA et des fake news. Elle permet de renforcer la confiance dans les institutions, de protéger les plus vulnérables et de garantir un débat public sain et démocratique. Ensemble, faisons de l’esprit critique une priorité pour construire une société plus éclairée et résiliante.

L’esprit critique est bien plus qu’une simple aptitude ; c’est un état d’esprit, une posture intellectuelle qui nous permet de naviguer dans un monde complexe et en constante évolution. À l’ère de l’information, où chaque individu est bombardé de données, de faits et d’opinions, la capacité à filtrer, analyser et évaluer ces informations est essentielle. Elle nous permet de prendre des décisions éclairées, de résister aux manipulations et de contribuer positivement à la société.
Les initiatives comme celles du collectif « Esprit Critique » sont des exemples concrets de la manière dont nous pouvons promouvoir cette compétence. En formant les jeunes dès leur plus jeune âge, nous leur donnons les outils nécessaires pour devenir des citoyens responsables et engagés. Ces formations doivent être soutenues et étendues, car elles représentent un investissement dans l’avenir de notre société.
Il est également crucial que cette éducation à l’esprit critique ne se limite pas aux jeunes générations. Les adultes, qu’ils soient parents, enseignants, professionnels ou citoyens ordinaires, doivent également être encouragés à développer et à affiner leur esprit critique. Cela peut se faire à travers des formations continues, des ateliers et des campagnes de sensibilisation. Les entreprises, les institutions publiques et les organisations non gouvernementales ont un rôle clé à jouer dans cette démarche.
En outre, les médias ont une responsabilité particulière dans la promotion de l’esprit critique. Ils doivent s’efforcer de fournir une information de qualité, vérifiée et contextualisée. Les journalistes doivent être formés à investiguer de manière rigoureuse et à présenter les faits de manière objective, en laissant de côté les biais et les influences extérieures.
Enfin, il est essentiel de créer un environnement où le questionnement et le débat sont encouragés. Les espaces de discussion, qu’ils soient physiques ou numériques, doivent être des lieux où les idées peuvent être échangées librement et où les opinions divergentes sont respectées. Cela nécessite un effort collectif pour promouvoir une culture du dialogue et de l’écoute active.
En conclusion, développer l’esprit critique est une tâche collective qui nécessite l’engagement de chacun. C’est une compétence qui doit être cultivée tout au long de la vie et qui est essentielle pour faire face aux défis posés par l’IA et les fake news. Ensemble, construisons une société où l’esprit critique est valorisé et encouragé, pour un avenir plus éclairé et résiliant.
Article de L’APNM GendXXI
