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LES NOMINATIONS DU DGGN ET DU PATRON DE LA POLICE DIFFEREES

© GEND/ SIRPAG/ GND LAPOINTE

Les nominations des directeurs généraux de la police et de la gendarmerie restent en suspens, reflétant une dynamique politique complexe et une volonté de prudence de la part du nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Initialement prévues pour cette semaine en Conseil des ministres, ces décisions ont été une nouvelle fois différées, d’après une source gouvernementale. Le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a récemment auditionné plusieurs candidats pour ces postes cruciaux, mais a choisi de prolonger ses consultations. Cette décision semble être motivée par une volonté de ne pas simplement entériner les choix de son prédécesseur, Gérald Darmanin, ce qui souligne une approche plus prudente et plus réfléchie de sa part.

La situation est d’autant plus complexe que la succession de Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale (DGPN), et de Christian Rodriguez, directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), est ouverte depuis plusieurs mois. De plus, les deux directeurs ont pris leur retraite à la fin septembre, laissant ces postes stratégiques vacants. La dissolution de l’Assemblée nationale et l’absence d’une majorité claire compliquent encore davantage le processus de nomination. Dans ce contexte politique délicat, les décisions ne peuvent plus être prises unilatéralement par le président Emmanuel Macron. En effet, pour des postes aussi sensibles que ceux des chefs de la police et de la gendarmerie, il est désormais nécessaire que le président, le Premier ministre, Michel Barnier, et même le ministre de tutelle, parviennent à un accord, suivant une règle non écrite qui reflète la dynamique actuelle de la « cohabitation ».

Concernant la gendarmerie, plusieurs noms circulent fréquemment comme candidats potentiels. Parmi eux, on trouve le général Hubert Bonneau, actuellement en poste en Bretagne, le général Xavier Ducept, qui opère en Île-de-France, et le général Tony Mouchet, qui est directeur des opérations et de l’emploi. D’autres noms notables incluent le major général André Pétillot, qui assure l’intérim du général Rodriguez, ainsi que le général Bruno Arviset, directeur des ressources humaines. Ces candidatures témoignent d’une diversité d’expériences et de parcours au sein de l’institution, ce qui pourrait enrichir le débat autour des nominations.

Ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau

Du côté de la police, la compétition est tout aussi intense. Plusieurs prétendants se disputent la succession de Frédéric Veaux, chacun apportant son propre bagage et ses relations au sein du ministère. Parmi les candidats les plus souvent mentionnés figure Alexandre Brugère, âgé de 37 ans, qui a été directeur de cabinet de Gérald Darmanin et entretient des liens étroits avec lui. Fabrice Gardon, le patron de la police judiciaire de Paris, est également cité, tout comme le préfet de l’Isère, Louis Laugier, et le préfet du Gard, Jérôme Bonet, qui a également été directeur national de la police judiciaire. Eric Jalon, directeur général des étrangers en France et ancien membre du cabinet de Nicolas Sarkozy à l’Intérieur, est également dans la course. Ces candidatures illustrent la richesse des profils disponibles pour ces postes clés, mais aussi les enjeux politiques qui les entourent.

Rédigé par pandore

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