Lundi matin 1er août, vers 10h30, quatre adjudants de l’antenne toulousaine du GIGN ont sauvé un homme de 88 ans de la noyade dans le canal du Midi sur leur parcours tactique et minuté du côté de Rangueil.
« J’étais parti seul au bord du canal pour faire mon footing. Nous suivons un parcours dessiné exprès, en cas d’alerte immédiate, pour que nous soyons prêts à partir dans les trente minutes, détaille le premier intervenant. Sur le retour, je vois une personne dans l’eau, entre deux ponts ».
Dans les premières secondes, la situation ne surprend pas le militaire. « Il y a toujours des gens qui nagent à cet endroit-là donc, au début, je ne fais pas attention. Puis je m’approche et je vois que la personne s’agite dans l’eau. Cet homme a du mal à nager ».
L’eau est à quelques mètres en contrebas du chemin où court le gendarme. La pente est abrupte. Il descend. « J’étais sur la berge et je l’appelai pour qu’il vienne vers moi. Il me regardait mais buvait la tasse. Parallèlement, mes trois camarades arrivaient en sens inverse ». Les quatre membres de l’unité d’élite de la gendarmerie se mettent à l’eau. « On arrive à l’attraper mais, pour le remonter, on se décale sur une berge en béton à 50 mètres ».
Âgée, la victime est désorientée. « Il essayait de parler mais c’était confus. On a constaté qu’il avait de multiples lésions. On analyse, on fait le bilan, comme on a appris ». Les militaires préviennent immédiatement les sapeurs-pompiers. Pendant ce temps, la victime recouvre un peu ses esprits. « Il pouvait discuter. On voulait voir s’il était cohérent, qu’il nous dise où il avait mal ». Ils ont vite compris le scenario qui a mené l’octogénaire à se retrouver dans l’eau. En balade sur le bord du canal, il avait chuté et dévalé la pente jusqu’à se retrouver dans le cours d’eau, en panique.
Habitués à traquer des criminels
« On l’a accompagné sur 400 mètres. Il tenait dans un équilibre précaire. On l’a rassuré jusqu’à l’arrivée des sapeurs-pompiers ». Une fois la victime confiée aux pompiers, les hommes du GIGN sont repartis finir leur footing « pour se sécher ». Toujours prêts pour partir en moins de 30 minutes. Car ce sauvetage n’est pas une intervention habituelle pour le GIGN.
SOURCE : LADEPÊCHE.fr