Source GENDINFO : Un réseau familial structuré, à l’origine de la fabrication, de l’importation, de l’exportation et de la vente à l’international de stupéfiants à partir du « Darknet », a été démantelé par les gendarmes de la Section de recherches (S.R.) de Lyon.
En juillet 2018, un individu est repéré sur le « Darknet » par les gendarmes du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N). Il serait à l’origine d’un nombre important de livraisons de stupéfiants en France, mais également à l’étranger : États-Unis, Australie, Taïwan.
Après avoir réussi à échapper à la surveillance des enquêteurs, il est retrouvé début 2020, sur une messagerie chiffrée. La JIRS (Juridiction Inter-Régionale Spécialisée) de Lyon confie la poursuite des investigations à la Section de recherches (S.R.) de Lyon, qui dispose de gendarmes spécialement formés pour mener des enquêtes complexes sur les outils informatiques et Internet.
Des investigations minutieuses et très techniques sont réalisées en lien avec les services des douanes américaines et la police judiciaire suisse.
Un laboratoire clandestin de fabrication et de transformation
Les enquêteurs découvrent que les commandes sont envoyées depuis la France ou la Suisse par des sociétés de livraison, ou par La Poste, selon le volume. Le paiement est réalisé en crypto-monnaie.
Le 27 avril 2021, une opération judiciaire d’envergure est menée par une soixantaine de gendarmes de la S.R. de Lyon et des groupements de gendarmerie départementale de la Loire et de la Haute-Savoie.
Elle aboutit à l’interpellation de cinq membres d’une même famille, deux femmes et trois hommes.
Lors des perquisitions, un laboratoire clandestin de fabrication et de transformation de produits stupéfiants de synthèse est découvert.
Sont par ailleurs saisis : 28 000 euros en liquide, plus de 500 000 euros en diverses crypto-monnaies, ainsi qu’un nombre important de produits stupéfiants, dont certains conditionnés dans une centaine d’enveloppes prêtes à être expédiées (9,4 kilogrammes et 3,5 litres de MDMA, 22 kilogrammes de produits précurseurs nécessaires à la fabrication, 1,5 kilogramme de tête de cannabis, 625 grammes de résine, 65 grammes de crack et 18 400 cachets d’ecstasy).
Quatre des interpellés ont été mis en examen, dont deux ont été placés en détention provisoire et un sous contrôle judiciaire.