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La disparition du petit Émile, âgé de deux ans et demi, survenue le 8 juillet dernier dans le village alpin du Haut-Vernet, situé dans les Alpes-de-Haute-Provence, reste un mystère non résolu malgré neuf mois d’enquête. Une « mise en situation » a eu lieu ce jeudi 28 mars dans ce village, réunissant la famille, des voisins et des témoins dans le but de reconstituer les événements entourant la disparition du garçonnet. Cette reconstitution, qui a débuté vers 9 heures du matin, s’est étendue jusqu’en fin d’après-midi sans qu’aucun résultat n’ait été communiqué jusqu’à présent, laissant ainsi le mystère entier.
Pour cette reconstitution, dix-sept personnes ont été convoquées par la justice afin de retracer les derniers instants où Émile a été vu pour la dernière fois dans le hameau du Haut-Vernet. Par mesure de sécurité et pour garantir le bon déroulement de l’enquête, l’accès au village avait été bloqué.
L’objectif principal de cette « mise en situation » était de reconstruire de manière chronologique la soirée du 8 juillet, permettant ainsi de confirmer ou d’infirmer les éléments recueillis par les enquêteurs. Cette démarche, dirigée par Pierre Coursières, commandant en second du groupement de gendarmerie des Alpes-de-Haute-Provence, impliquait la mobilisation d’environ une centaine de gendarmes sur place. Contrairement à une reconstitution classique, cette « mise en situation » ne découle pas de l’identification d’une infraction spécifique, puisqu’aucun délit n’a été formellement établi dans cette affaire. Elle s’est particulièrement concentrée sur les derniers moments où le petit garçon a été aperçu, vers 17h15, dans la seule rue du village, portant un haut jaune, un short blanc et des chaussures de randonnée.
Aucune piste n’est écartée
Malgré les efforts déployés, aucune piste n’a été écartée dans l’enquête sur la disparition d’Émile. Initialement ouverte pour une disparition inquiétante à Digne-les-Bains, l’affaire a rapidement été transférée à deux juges d’instruction à Aix-en-Provence, puis requalifiée en motifs criminels pour « enlèvement » et « séquestration ». Les hypothèses telles qu’un accident, une chute ou un enlèvement sont toutes envisagées, bien que la piste d’une chute mortelle ait été moins privilégiée après plusieurs recherches infructueuses autour du village.
Par ailleurs, la piste concernant le grand-père maternel d’Émile, Philippe V., reste à l’étude. Ce dernier est sous statut de témoin assisté dans une enquête sur des violences et agressions sexuelles présumées remontant au début des années 1990, au sein d’un établissement scolaire privé religieux dans le Pas-de-Calais. Cette piste est considérée au même niveau que les autres et fait l’objet d’une investigation approfondie de la part des autorités.
Crédit photo journal de France 2
