Lors du banal contrôle d’un automobiliste au volant d’une grosse cylindrée en mai, le militaire a remonté une filière qui a importé 47 voitures du Luxembourg pour un détournement fiscal évalué à plus d’un million d’euros
Un gendarme de la brigade du Pontet a mis au jour ces derniers mois un important trafic de voitures en provenance du Luxembourg. Une affaire à vocation internationale, qu’il a portée à lui tout seul ou presque. Tout commence par un banal contrôle routier au mois de mai orchestré par le Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie d’Avignon non loin d’une cité du Pontet. Les militaires contrôlent alors le conducteur d’une très grosse cylindrée, une Audi RS.
Pas le profil
L’homme n’a pas vraiment le profil pour conduire ce genre de véhicule et son attitude interroge. Le dossier est transmis à la brigade locale et il aurait pu s’arrêter là. C’était sans compter la pugnacité d’un militaire qui va établir au fil des mois que le fameux véhicule avait été volé au Luxembourg. Une voiture à près de 100 000€ qui avait été revendue au jeune homme pour trois fois moins. En lien avec les autorités luxembourgeoises et Interpol, le gendarme va poursuivre ses investigations et découvrir que 46 autres véhicules, des Ferrari, des Porsche ou des Audi, ont connu le même sort en quelques mois.
Toutes volées au Luxembourg et revendues chez nous. Les voitures ont été dérobées alors qu’elles étaient stockées avant d’être vendues aux enchères. Elles ont ensuite été répandues par le principal mis en cause, un Français qui a pu être identifié, sur l’ensemble du territoire. Elles pouvaient être immatriculées car le Luxembourg n’a pas d’accord avec la France pour connaître l’historique des véhicules qui viennent du pays.
Le détournement fiscal a été évalué à plus d’un million d’euros pour l’Etat.
SOURCE : laPROVENCE