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Laïcité et traditions militaires : quand la fédération de la libre pensée sort du bois

Le récent jugement du tribunal administratif de Lyon, annulant l’office religieux célébré à Privas lors de la Sainte-Geneviève de 2022, a marqué un tournant. Derrière cette victoire judiciaire, une association discrète mais redoutablement active tire les ficelles : la Fédération nationale de la Libre Pensée.

Depuis des années, cette structure se présente comme le rempart ultime de la laïcité. Mais ce qu’elle défend n’est plus un équilibre républicain : c’est une forme de guerre culturelle, implacable, dirigée contre tout ce qui, de près ou de loin, évoque un héritage spirituel, religieux, ou même simplement traditionnel.

Leur combat ne date pas d’hier. Crèches de Noël dans les mairies, statues religieuses, messes commémoratives, funérailles publiques, noms de rues, tout y passe. Aux Sables-d’Olonne, ils ont obtenu le retrait d’une statue de Saint Michel. À Béziers, ils ont attaqué des plaques de rues jugées trop chrétiennes. Leur obsession ? Faire disparaître toute trace visible du religieux dans l’espace public, quitte à réécrire les usages, les coutumes, voire l’histoire des institutions.

Ils ciblent à présent la Gendarmerie Nationale

Mais c’est désormais la gendarmerie qu’ils ciblent. En obtenant l’annulation de l’office religieux de la Sainte-Geneviève, organisé par le groupement de l’Ardèche, ils franchissent une nouvelle ligne. Car cette fête, profondément ancrée dans l’ADN de l’institution, est bien plus qu’un rendez-vous culturel : elle est un moment de cohésion, de mémoire, de reconnaissance des valeurs de courage et de service. En la réduisant à une simple entorse à la laïcité, on nie tout un pan de la culture militaire française.

Soyons clairs : la laïcité ne consiste pas à éradiquer tout ce qui rappelle le religieux. Elle impose à l’État de ne pas privilégier un culte. Elle garantit à chacun, croyant ou non, la liberté de conscience. Mais elle n’a jamais été pensée comme une arme contre nos traditions. À force de confondre neutralité et vide symbolique, certains transforment ce principe fondateur de la République en outil de censure.

Faudra-t-il effacer Sainte-Geneviève, Saint-Michel ou Sainte-Barbe

Faut-il désormais que chaque régiment, chaque groupement, chaque unité militaire passe au crible de la Libre Pensée ? Faudra-t-il effacer Sainte-Geneviève, Saint-Michel ou Sainte-Barbe des calendriers militaires ? Supprimer les noms, les symboles, les rassemblements ? Et après ? Renaud Camus parlait de « grand remplacement », la FNLP nous propose un « grand effacement ».

À travers cette décision de justice – certes limitée, mais lourde de sens – c’est tout un débat qui s’ouvre : celui de la place que nous laissons à nos institutions pour vivre leurs traditions dans le respect de la République. Et à cette question, Le Pandore et la Gendarmerie choisit de répondre sans ambiguïté : défendre la mémoire, les symboles et la cohésion de la gendarmerie, ce n’est pas renier la République, c’est en incarner l’âme.

Jérémy Armante
Directeur du Pandore et la Gendarmerie

Rédigé par pandore

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