L’agresseur présumé d’une joggeuse à Vergèze,interpellé vendredi dernier, a avoué les faits. Mis en examen pour « tentative d’assassinat », il a été placé en détention provisoire, précise Frédéric Kocher, procureur-adjoint de Nîmes.
Le suspect, âgé de 25 ans et résidant près de Vergèze, souffrait de troubles psychiatriques. Il avait été hospitalisé en établissement spécialisé quatre jours avant l’agression et avait bénéficié d’une permission de sortie la veille du drame, le 10 janvier. Les autorités n’ont pas précisé si cette sortie était temporaire ou définitive.
La victime, une mère de famille de 44 ans, faisait son jogging en fin de matinée dans un parc lorsqu’elle a été agressée par derrière. L’assaillant lui a porté six coups de couteau, touchant ses cervicales, son thorax et son épaule. Si son pronostic vital a initialement été engagé, son état s’est stabilisé par la suite. Selon le procureur-adjoint, le suspect n’avait aucun lien avec la victime et aurait prémédité une agression au hasard, s’équipant d’un couteau à cet effet.
Témoignages capitaux et gros moyens
Deux témoins de l’attaque, dont un gendarme hors service, ont permis d’identifier rapidement le suspect. Leurs témoignages ont été complétés par des analyses d’images de vidéosurveillance, qui ont conduit à son arrestation vendredi. Lors de la perquisition à son domicile, les enquêteurs ont retrouvé une veste et un couteau sur lesquels l’ADN de la victime a été identifié.
L’enquête a mobilisé des moyens considérables, notamment 70 gendarmes, appuyés par des drones, un hélicoptère et des équipes cynophiles. Par ailleurs, 20 enquêteurs de la Section de recherches de gendarmerie de Nîmes ont travaillé sans relâche pour résoudre l’affaire.
Cet acte met en lumière les défis liés au suivi des personnes souffrant de troubles psychiatriques, ainsi que les risques de passages à l’acte, notamment lors de permissions de sortie.