La bonne application du pass sanitaire dans les établissements concernés (bars, restaurants, cafés, cinémas, etc.) est sous la responsabilité des gérants, qui doivent contrôler leurs clients, et aussi leurs salariés. L’absence de contrôle du pass sanitaire par les entreprises sera sanctionnée par une amende pouvant aller jusqu’à 45 000 euros et un an de prison, selon le projet de loi relatif à l’extension du pass sanitaire et de l’obligation vaccinale qui sera présenté en Conseil des ministres le 19 juillet.
Certains disent qu’il reviendrait logiquement aux forces de l’ordre, police et gendarmerie, de contrôler ces établissements. « Toutes ces mesures sont hors de propos et hors contexte police nationale », a répondu sur France Info Stanislas Gaudon, délégué général du syndicat de police Alliance.
Nous n’avons pas beaucoup de policiers disponibles pour exercer cette mission qui n’est absolument pas dans notre cœur de métier », explique Stanislas Gaudon.
En plus de cette mission titanesque, les forces de l’ordre devront également contrôler les personnes positives au Covid et placées obligatoirement à l’isolement pendant 10 jours. Cette mesure fera aussi partie du projet de loi.
Le responsable du syndicat Alliance s’interroge sur les moyens qui seraient attribués aux policiers notamment pour aller contrôler les personnes placées à l’isolement pendant dix jours. « Comment va-t-on vérifier les tests positifs ? Encore faudra-t-il avoir la possibilité de lire les QR code », s’interroge Stanislas Gaudon.
Le respect de ce placement à l’isolement pourra être contrôlé par la police et la gendarmerie, la procédure étant placée sous le contrôle du juge des libertés et de la détention, précise l’AFP. Mais le syndicaliste n’est pas d’accord. « Ce n’est pas le rôle de la police d’aller contrôler les personnes à leur domicile dans le cadre du confinement. L’assurance maladie fait déjà des contrôles. C’est plutôt dans son rôle à elle. La police et la gendarmerie ont autre chose à faire. »
SOURCE : NordLittoral