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La mort de Mélanie Lemée devrait être jugée en cour d’assises. Ainsi en a décidé la cour d’appel d’Agen mercredi 25 septembre. La gendarme de 25 ans, originaire de l’Orne, avait été tuée en 2020 dans le Lot-et-Garonne, par un chauffard qui roulait sans permis et sous l’emprise de stupéfiant,
Mélanie Lemée et son collègue ont installé une herse sur la D813 à Port-Sainte-Marie dans le Lot-et-Garonne pour intercepter un automobiliste en fuite. Le chauffard arrive à très vive allure. Sa vitesse est estimée entre 130 et 160 km/h. Il tente d’éviter l’obstacle, et percute Mélanie Lemée, qui se trouve sur le bas-côté. Très grièvement blessée aux jambes, la jeune femme décède sur place. Lui prend la fuite à pied, avant d’être rattrapé.
Yassine El Azizi, 26 ans, conduisait sans permis et sous l’emprise de stupéfiants. Il a d’ailleurs été retrouvé en possession de 165 grammes de cocaïne. Il a passé trois ans en détention provisoire, avant d’être libéré, placé sous bracelet électronique et assigné à résidence, en attendant son procès.
Nommée chevalier de la légion d’honneur à titre posthume
Mélanie Lemée, 25 ans, avait été affectée à la brigade d’Aiguillon quatre ans jour pour jour avant le drame. Nommée chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume, elle était aussi championne de judo. Elle avait décroché deux titres de championne de France militaire en catégorie plus de 78 kilos. La salle d’arts martiaux de la Ferté Macé, d’où elle est originaire et où vivent toujours ses parents, porte d’ailleurs son nom, ainsi qu’une association dédiée aux sports dans la commune.
Yassine El Azizi est donc renvoyé devant une cour d’assises pour le crime de violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique, ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Mais il peut se pourvoir en cassation. Le cauchemar n’est donc pas encore terminé pour les parents de Mélanie qui attendent ce procès depuis plus de quatre ans.
France BLEU NORMANDIE
