L’ancien directeur général de la Gendarmerie nationale, le général Lizurey, estimait début octobre que le budget carburant de la gendarmerie permettrait de tenir « jusqu’à fin novembre » au mieux.
Les années se suivent… et se ressemblent ! Ainsi pour cette année encore, les budgets portant sur les carburants de la gendarmerie nationale sont systématiquement sous-évalués.
« S’agissant de la question des carburants, on y a réinjecté en septembre 4,5 millions d’euros grâce à un dégel partiel. La situation était délicate. Cela permet de tenir au moins jusqu’à fin novembre. Peut-être pourra-t-on, dans l’avenir, obtenir un dégel supplémentaire ».
général Richard Lizurey.
Celui-ci, encore en fonction en tant que directeur général de la gendarmerie nationale lors de son audition au Sénat le 9 octobre, a expliqué les motifs de cette situation . Les brigades de gendarmerie ont des périmètres d’actions très étendues et nécessitent des sorties fréquentes. D’autant que certaines sont beaucoup plus éloignées de leur base que d’autres.
Le programme 152 pour la gendarmerie nationale a prévu des dépenses en carburant de 52,4 millions d’euros en 2019, mais n’a pas, semble-t-il, tenu compte suffisamment des évolutions des prix du gazole et du prix du baril. Un comble quand on sait que les augmentations ont été prévues par le gouvernement bien à l’avance en ce qui concerne les taxes.
Dès 2018, des députés avaient déjà alerté sur le fait qu’il manquait 7,5 millions d’euros supplémentaires pour faire le lien jusqu’à la fin d’année 2019.
Pour 2018, l’ensemble des besoins en carburant des unités opérationnelles ont été couvert en gestion. Pour son approvisionnement en carburant, la gendarmerie est abonnée au marché du service des essences des armées (SEA). Les paiements sont effectués directement par la gendarmerie auprès des fournisseurs. Le tarif tient donc compte de la réduction négociée par le SEA.
Source : La Tribune.
Photo : Regis Duvignau