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LA GENDARMERIE DU CHER EN POINTE CONTRE LA CYBERCRIMINALITE

La section opérationnelle de lutte contre les cybermenaces du groupement de gendarmerie du Cher traite, chaque année, de nombreuses infractions liées aux nouvelles technologies.

Des infractions qui touchent tous les âges, les particuliers comme les entreprises et les collectivités.

Piratage de compte, vol de données et demande de rançon, pédopornographie, arnaque aux faux placements… Avec l’avènement de l’ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line) dans les années 2000, les faits de cybercriminalité se sont multipliés. Dans le Cher, où la section opérationnelle de lutte contre les cybermenaces (Solc) comprend deux enquêteurs Ntech et six enquêteurs en cybermenace, le volume d’affaires analysées s’accroît, tous les ans, de 20 %.

« Sur cent dossiers que nous traitons, 15 à 20 % relèvent purement de la cybercriminalité »

Un chiffre à prendre avec du recul, selon Laurent Faivre, Ntech arrivé au groupement de gendarmerie du Cher en août 2019. « Cet accroissement ne signifie pas forcément que nous avons une augmentation des faits de cybercriminalité de 20 % tous les ans. Il est, aussi, lié à une meilleure prise en compte par les enquêteurs de la preuve numérique. »

C’est ainsi que le travail des militaires de la Solc vient, de façon récurrente, en aide aux enquêteurs grâce aux analyses de téléphones portables, ordinateurs, GPS, etc., pour des faits qui ne relèvent pas systématiquement de la cybercriminalité. « On analyse, on extrait et on met en forme, synthétise Laurent Faivre. Sur cent dossiers que nous traitons, 15 à 20 % relèvent purement de la cybercriminalité. »

« Avec le numérique, rien ne s’oublie »

Cette dernière comprend les infractions uniquement commises avec un moyen technologique mais aussi les faits antérieurs à l’avènement des nouvelles technologies mais dont la commission a été facilitée par leur arrivée comme, par exemple, la pédopornographie ou encore les escroqueries.

« En un clic, un mail frauduleux peut être envoyé à des milliers de personnes et jusqu’à l’autre bout du monde, poursuit le Ntech, soulignant un manque de défiance souvent observé chez les victimes. Derrière leur écran, les gens se croient protégés, ils font confiance à la machine et pensent que rien ne peut leur arriver. Mais le danger est là. »

D’autant qu’aujourd’hui, la majorité des foyers est équipée, avec des personnes âgées qui, parfois, ne maîtrisent pas les outils et les réflexes d’une navigation sécurisée. Mais il y a aussi des internautes plus jeunes pouvant être victimes, notamment, des réseaux sociaux où le partage de photos et vidéos peut vite tourner au cauchemar. « Il ne faut pas oublier que le réseau est conçu pour la persistance des données, prévient Laurent Faivre. Avec le numérique, rien ne s’oublie. »

« Mettre ses logiciels à jour »

Outre les particuliers, « nous avons, par exemple, eu une victime aux faux placements qui a perdu 300.000 euros », illustre le Ntech. Les collectivités et entreprises constituent des cibles de choix pour les pirates informatiques, comme cela a été le cas dans le Cher en novembre 2019, lorsque les laiteries Triballat ont été touchées par une cyberattaque. « Les entreprises sont, notamment, visées par les ransomwares (prise en otage des données et demande de rançon NDLR) qui peuvent rapidement les paralyser. Un tiers des infractions économiques et financières relèvent de la cybercriminalité. »

Au-delà d’une attention particulière à porter à notre façon d’appréhender le net, « sans être parano, il faut toujours réfléchir avant de cliquer », Laurent Faivre recommande, notamment, « d’avoir un antivirus » et de « mettre à jour ses logiciels » pour se prémunir de la cybercriminalité. « On a vu des victimes qui sont aujourd’hui obligées d’aller aux Restos du cœur car elles n’ont plus rien… » 

SOURCE : LE BERRY REPUBLICAIN

Rédigé par pandore

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