La gendarmerie nationale a démantelé un groupe spécialisé dans les vols d’utilitaires de type camions-plateaux. La bande sévissait essentiellement en Haute-Loire mais aussi dans les départements de la Loire et du Rhône. Le coup de filet réalisé le 2 mars dernier, sous la houlette du groupement de gendarmerie de Haute-Loire, a mobilisé 200 gendarmes dont quatre équipes cynophiles et un hélicoptère de la gendarmerie.
Cinq personnes ont été interpellées. Les gendarmes précisent qu’ils ont également saisi « six véhicules d’une valeur de 140.000 euros », ainsi que « quatre fusils, 100 cartouches de cigarettes, un calculateur, deux pompes à chaleur et 10.000 euros en numéraire. » Au-delà de cette saisie, les enquêteurs estiment que la bande aurait volé une cinquantaine de véhicules, soit un préjudice de plus d’un million d’euros.
Une cinquantaine de véhicules volés en 18 mois
L’enquête a en fait démarré à l’automne 2019. A cette époque, les gendarmes de la Haute-Loire constatent « un accroissement significatif des vols de véhicules utilitaires de type camions plateaux, commis la nuit, au préjudice de collectivités ou de garages sur les départements du Rhône, de la Loire et de la Haute-Loire ».
Pour enrayer le phénomène, un groupe de travail composé de six enquêteurs, baptisé « Latitude 43 » est créé en septembre 2020 et une enquête préliminaire est ouverte pour « vols, vols aggravés et participation à une association de malfaiteurs ». Les investigations de la gendarmerie scientifique permettent d’identifier « un groupe criminel organisé composé de six malfaiteurs ».
Des camions revendus en France ou écoulés en pièces détachées vers l’Europe de l’Est
Les enquêteurs arrivent à déterminer qu’il s’agit de voleurs « chevronnés, issus de la communauté des gens du voyage sédentarisés sur les bassins stéphanois et lyonnais [et qu’ils] sont structurés en ‘équipes à tiroir’. Les véhicules volés sont soit maquillés puis revendus sur le territoire national, soit démontés en vue d’écouler les pièces détachées en Europe de l’Est avec la complicité de transporteurs roumains », explique la gendarmerie.
Sur les six personnes identifiées pendant l’enquête, cinq ont été interpellées le 2 mars dernier. A l’issue de leur garde à vue, quatre d’entre elles ont été mises en examen. Trois sont incarcérées, la quatrième personne est placée sous contrôle judiciaire.
SOURCE : France BLEU HAUTE LOIRE