Comme le reste de l’arrière-pays niçois, la gendarmerie de Saint-Martin-Vésubie n’a pas été épargnée par la tempête Alex. L’accompagnement et le soutien s’organisent autour des résidents sinistrés.
Saint-Martin-Vésubie, au bord de la rivière. Là où se tenait encore une brigade de gendarmerie, il ne reste désormais quasiment plus rien. De la même manière qu’elle a touché l’ensemble de la région, la tempête Alex a eu raison de la brigade de Saint-Martin-Vésubie.
Avec la violence des eaux, les locaux de service et certains logements ont cédé, emportés par le courant. Aujourd’hui, en regardant la rivière, on peut encore apercevoir la façade de la brigade, même si elle demeure difficile à reconnaître, l’inscription « Gendarmerie nationale » ayant été presque
entièrement détruite. La vision est apocalyptique.
Une tragédie soudaine
Vendredi, sept militaires et leurs familles étaient présents au sein de la caserne. Décelant l’éventualité d’un effondrement, les résidents avaient quitté les lieux au cours de la soirée, par mesure de précaution. Le matériel sensible avait également été mis à l’abri.
Lorsque le terrain s’est effondré, personne n’était présent au sein des locaux, fort heureusement ! Mais le choc n’en demeure pas moins terrible. Voir son environnement, son cadre de vie, ses souvenirs, détruits en quelques minutes est une tragédie. D’autant plus que le commandant de brigade avait été porté disparu, avant d’être retrouvé sain et sauf quelques heures plus tard.
Eu égard à l’état des lieux, les familles ne pourront pas rejoindre leur logement respectif. Samedi, dans la journée, elles ont été évacués par la brigade de gendarmerie des transports aériens vers Nice, où elles ont ensuite été escortées par les motocyclistes vers la caserne Ausseur. Sur place, l’ensemble des sinistrés ont été accueillis par le commandant de groupement des Alpes-Maritimes. Ils ont alors pu échanger avec le commandement, la chaîne de concertation locale et l’assistante sociale.
Car si la tempête Alex est passée, ses conséquences demeurent et il faut désormais se reconstruire.
Le soutien s’organise
Suite à cette catastrophe naturelle, l’accompagnement des militaires et de leur famille est une des priorités de la gendarmerie. Au sein de cette Institution où l’esprit de corps et la cohésion prévalent, des mesures sont d’ores et déjà mise en place pour assurer le soutien des familles qui, aujourd’hui, ont perdu beaucoup.
Un hébergement d’urgence a été trouvé, au sein d’un hôtel de Nice. Les familles y resteront quelques jours avant qu’une solution viable soit mise en place au sein de la caserne Ausseur.
Un soutien psychologique est organisé, à destination de l’ensemble des résidents de la caserne de Saint-Martin-Vésubie.
Un appel à la solidarité a également été lancé au sein des unités du groupement des Alpes-Maritimes, pour permettre aux sinistrés de disposer des effets du quotidien, qu’ils n’ont malheureusement pas pu récupérer au sein de leurs logements.
Enfin, de manière plus globale, un accompagnement général, à tous les niveaux, a débuté afin de permettre à chaque militaire de poursuivre sa carrière malgré la destruction de la brigade d’affectation.