Ce père de famille alcoolisé a écopé de 18 mois ferme pour avoir menacé ses proches et les gendarmes avec un couteau. Il était jugé par le tribunal correctionnel de Lons-le-Saunier mardi 18 octobre.
La récidive explique que l’addition soit salée. Cela montre la volonté du tribunal de mettre un frein à ces scènes de violences familiales qui sont désormais le lot commun d’une majorité d’audiences.
La compagne, première victime
À leur arrivée au pied de l’immeuble, les forces de l’ordre se trouvent face à un homme en pleine crise de démence, excité et alcoolisé qui brandit un couteau en leur direction. Puis qui menace de s’ouvrir la gorge et de se suicider s’ils approchent. Un tir au Taser clouera l’individu au sol et permettra aux gendarmes de le désarmer. L’un se blessera même avec la lame du couteau. Après avoir fini la nuit en cellule de dégrisement, il sera entendu.
Ses explications, il les renouvelle à la barre du tribunal. Non sans mal. Il était stressé car il avait un rendez-vous avec un juge, au tribunal, suite à une période de détention qu’il venait d’effectuer. Alors il s’est installé devant la télé et a bu plusieurs bières. Puis il s’est énervé, a pris un couteau et a menacé sa compagne à qui il reprochait des infidélités. Elle a appelé les gendarmes, ce qui l’a encore plus énervé.
Au tribunal, il « ne se souvient pas trop des détails… » mais « veut bien assumer ses grosses bêtises… ». Il va commencer à se soigner et compte travailler en Suisse
Un lourd casier judiciaire
Pour le Ministère public, la scène de cette soirée est « déplorable et déplorable pour tout le monde car elle s’est déroulée en présence des enfants du couple. » Et selon lui, « le prévenu doit passer par la case incarcération pour prendre toute la mesure de la gravité de sa faute due à son alcoolisme, son désœuvrement et son oisiveté. »
Malgré son lourd casier judiciaire comportant une dizaine de mentions pour des violences, outrages, vols, conduites en état alcoolique, son avocate a plaidé pour un aménagement de la peine de son client, soit au domicile de ses parents, soit par un placement extérieur en centre spécialisé. « Sanctions plus adaptées à sa situation… », selon elle.
Le tribunal a condamné l’homme de 41 ans, à une peine de 18 mois de prison dont 6 avec sursis, à laquelle s’ajouteront six mois supplémentaires suite à la révocation d’un précédent sursis probatoire. Interdictions lui ont été faites d’entrer en contact avec ses victimes, de fréquenter les débits de boissons et de porter une arme. Il a immédiatement été placé en détention à la maison d’arrêt de Lons-le-Saunier.
Source : Le Progrès