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Le tribunal judiciaire de Villefranche-sur-Saône a jugé jeudi 1er août et en son absence, une conductrice pour 11 infractions commises à Thizy-les-Bourgs en quatre petits mois.« Dans ce dossier, j’ai la désagréable sensation que cette dame se sent au-dessus des lois. Le Code de la route est visiblement fait pour les autres mais pas pour elle. Elle ne respecte aucune des règles au vu de la longue liste des infractions routières qui lui sont reprochées, en état de récidive légale pour une partie d’entre elles puisqu’il y a deux séries de faits en l’espace de quatre mois », a replacé la procureure de la République, Sophie Caporali, avant de formuler ses réquisitions à l’encontre de la trentenaire, placée sous contrôle judiciaire depuis avril dernier et absente de l’audience de comparution immédiate du 1er août.
Sans permis de conduire pour aller à la gendarmerie
Le 19 décembre dernier, la contrevenante a pris le volant de son véhicule sans contrôle technique ni assurance, et malgré la suspension de son permis de conduire, pour mener son fils à la gendarmerie, où ce dernier devait être auditionné. Ce jour-là, lui ont aussi été reprochés le non-respect d’un stop et la non-présentation de la carte grise de sa voiture.Le 12 avril, toujours sans permis de conduire, sans contrôle technique ni assurance, la mère de famille, sous l’emprise de l’ecstasy et de la cocaïne, a de nouveau utilisé son véhicule, cette fois-ci afin d’aller « faire les courses pour l’anniversaire de ses enfants ».« Quand les gendarmes ont voulu la contrôler, elle s’est montrée excédée et elle a commis un refus d’obtempérer. Il a quand même fallu que le gendarme sorte son arme de service et la pointe dans sa direction pour qu’elle daigne s’arrêter ».
Pour ces 11 faits, tous reconnus par la prévenue, et face à sa « désinvolture » de par son absence à l’audience et à son contrôle judiciaire au cours duquel la jeune femme de 38 ans a indiqué avoir eu deux rendez-vous en addictologie et ne plus conduire, sans pour autant en fournir une quelconque preuve, Sophie Caporali, procureure de la République a été ferme. Elle a requis un an de prison ferme, une amende de 500 € pour le refus d’obtempérer, quatre amendes de 135 €, une amende de 11 €, l’annulation de son permis de conduire avec interdiction de le repasser dans un délai de neuf mois et enfin la confiscation de son véhicule.Des réquisitions presque toutes suivies par Éva Humeau puisqu’à la seule différence du ministère public, la présidente de cette audience a prononcé une peine d’emprisonnement ferme de huit mois à l’encontre de cette conductrice déjà condamnée pour deux délits routiers commis en 2019 et 2020.
Source : LE PAYS
