« Epuisés et sous pression »
Ségolène Royal, ex-candidate PS à la présidentielle, a affirmé mercredi 10 juin qu’il fallait rendre hommage au travail de la police et de la gendarmerie », qui sont « épuisées » par le maintien de l’ordre et « mises sous pression » par « un gouvernement qui mène des politiques antisociales ».
« Gouverner, c’est apaiser. Dans ce contexte, il faut remettre des repères, sinon, c’est le désordre généralisé. Le premier repère, c’est de rendre hommage au travail de la police et de la gendarmerie », a affirmé Mme Royal, alors que les violences policières sont de retour au coeur du débat en France.
« Nous devons être solidaires »
Policiers et gendarmes font « un travail extrêmement difficile », qui « leur demande du courage, de la maturité, du sang-froid dans des zones difficiles et par conséquent, nous devons être solidaires de ce grand corps républicain », a-t-elle ajouté, au lendemain des nouvelles manifestations.
« Ils ont subi les gilets jaunes »
« Je n’étais pas Place de la République », a-t-elle précisé à propos de la manifestation parisienne qui a rassemblé mardi soir quelques 2.400 personnes selon la police. « Je cherche des solutions », a-t-elle dit, ajoutant qu’elle ne pensait pas qu’il faille mettre un genou à terre.
« Pas d’ordre sans justice »
« Ce qui compte, c’est l’ordre républicain », a-t-elle dit, reprenant le slogan de sa campagne de 2007. « Il n’y a pas d’ordre sans justice, de justice sans ordre », de « sécurité sans vérité ».
« Les gendarmes et les policiers, qu’est ce qu’ils subissent ces dernières années! », s’est-elle exclamé. « Ils ont subi les +gilets jaunes+, les mouvements contre la réforme des retraites, on leur a demandé de contenir les manifestations extrêmement justifiées dans l’hôpital public… La police est mise sous pression par un gouvernement qui mène des politiques antisociales ». « Le gouvernement, ce président, sont responsables, ils doivent arrêter les politiques antisociales », a-t-elle assénée.
SOURCE : CHALLENGES avec AFP