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Une semaine après la mort du gendarme Éric Comyn fauché par un chauffard multirécidiviste lors d’un contrôle routier, une cérémonie d’hommage national a été organisée ce lundi après-midi à Nice, en présence du ministre démissionnaire de l’Intérieur, Gérald Darmanin. « Ce n’est pas un refus d’obtempérer, c’est un crime. Ce n’est pas un fait divers, c’est un fait de société » a déclaré le ministre. « La mort d’Éric Comyn n’est pas acceptable. Elle nous révolte, et nous emporte avec lui dans l’abîme »,
a-t-il dit à la veuve et aux deux enfants du gendarme peu de temps avant cet hommage solennel.
« Il nous a tous un peu assassinés »
« Ce conducteur n’a pas d’excuse. Il a tué un représentant de l’État, et il nous a tous un peu assassinés. La société doit répondre à ces crimes pour qu’ils s’arrêtent enfin », a lancé Gérald Darmanin avec fermeté.
Éric Comyn a été fait chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume. La médaille militaire lui a également été remise. Le général d’Armée Bruno Jockers lui a remis une troisième récompense posthume : la médaille de la gendarmerie nationale avec palme de bronze.
En fin de cérémonie, le cercueil a été transporté pour une cérémonie plus intime avec la famille et les proches d’Éric Comyn.
Cet hommage a eu une résonance nationale, puisque chaque préfecture, commissariat et brigade de gendarmerie ont été invités ce lundi 2 août à respecter une minute de silence pour rendre hommage à Éric Comyn.
Plusieurs hommages ont déjà eu lieu à Cannes ou encore à Mandelieu-la-Napoule, où la veuve du gendarme s’est exprimée et a déclaré lors de sa prise de parole, « la France a tué mon mari ». Une phrase forte, pour dénoncer l’absence de sanctions conséquentes pour les récidivistes en France.
Multirécidiviste
Le suspect avait en effet été condamné pour dix autres délits routiers avant de percuter Éric Comyn. Il a été interpellé à Cannes le lendemain des faits, devant un commissariat. Il a également été testé positif à l’alcool et affichait plus d’1 grammes d’alcool par litre de sang au moment de son interpellation. Le chauffard mis en examen pour « meurtre » a été placé en détention provisoire mercredi 28 août. Il risque désormais la réclusion criminelle à perpétuité.
